Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a appelé, mardi à New York, à l'allocation d'au moins 100 milliards de dollars par an en financements climat aux pays en développement.
S’exprimant lors d’un briefing consacré au lancement du rapport 2021 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, Guterres a, en outre, réitéré son appel aux donateurs et aux banques multilatérales de développement à consacrer au moins 50% de leur soutien en matière climatique à l’adaptation et à la résilience.
A moins d’une semaine de la COP26 prévue à Glasgow, le rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) sert d’un "énième appel à l’ordre" face à une crise qui s’intensifie, a-t-il souligné, ajoutant que l’ère des "demi-mesures" doit prendre fin.
Pour lui, il est toujours possible d’opérer le virage vers un “avenir plus vert” au lieu de se diriger vers une “catastrophe climatique”.
Le chef de l’ONU a, en outre, relevé que le rapport du PNUE fait ressortir que malgré les contributions déterminées au niveau national (CDN) et les autres engagements des pays, le monde se dirige vers une augmentation “catastrophique” de la température globale à 2,7 degrés Celsius près.
Il a également indiqué que l'avenir de l'humanité dépend du maintien de l'augmentation de la température mondiale à 1,5 degré d’ici 2030, regrettant que les parties à l’accord de Paris “ne parviennent absolument pas à maintenir cet objectif à portée de main".
Citant toujours le rapport, Guterres indique que les pays “gâchent une énorme opportunité d'investir les ressources de la reprise post-Covid de manière durable, économique et écologique”.
Il a appelé à traduire les promesses en actions concrètes, notamment à travers la décarbonisation de tous les secteurs, de l'électricité aux transports, en passant par l'agriculture et la foresterie, tout en éliminant progressivement le charbon d'ici 2030 dans les pays de l'OCDE et 2040 dans tous les autres.
Le SG de l’ONU a également appelé à mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles et aux industries polluantes.