L'expérience du Maroc en matière de dessalement de l'eau a été mise en lumière, mardi à Marrakech, lors d'un panel organisé dans le cadre de la quatrième édition du "World Power-To-X Summit".
Initiée sous le thème "Ressources en eau et hydrogène vert: Quel lien?", cette rencontre a été l'occasion d’échanger sur les défis et les opportunités liés à la gestion des ressources hydriques au Maroc, avec un focus sur l'importance du dessalement de l'eau de mer dans la planification à long terme des ressources hydriques du Royaume.
Les panélistes ont ainsi mis en avant les avancées significatives réalisées dans le domaine du dessalement, une technologie essentielle pour faire face à la raréfaction de l'eau potable et, partant, répondre aux besoins croissants des populations urbaines et rurales.
À cette occasion, le représentant du ministère de l'Équipement et de l’Eau, Mohammed Chtioui, a relevé qu'un programme de dessalement a été élaboré sur la base d'une planification rigoureuse, à même de sécuriser l'approvisionnement en eau potable et en eau d'irrigation, tout en veillant à préserver les ressources hydriques souterraines.
Il a, dans ce contexte, précisé que ce programme inclut 13 projets de dessalement répartis sur plusieurs villes, dont Rabat, Tanger, Essaouira, Tan Tan, Guelmim et Boujdour, ainsi que les régions de Souss-Massa et de l'Oriental, notant que ces projets visent à augmenter la capacité de production d'eau dessalée à plus de 1,7 milliard de mètres cubes par an d'ici 2030.
Les autres intervenants ont, de leur côté, mis l'accent sur l'importance des investissements dans les technologies de dessalement, qualifiant de "cruciale" la collaboration entre les secteurs public et privé pour assurer le succès de ces projets.
Ils ont, en outre, insisté sur l'importance de l'intégration des énergies renouvelables dans ces projets afin de minimiser l'empreinte carbone associée à la production d'eau, évoquant l'interconnexion entre l'eau de mer et les eaux usées comme source potentielle pour la production d'hydrogène.
"En utilisant à la fois l'eau de mer et les eaux usées traitées, nous pouvons créer un système durable et résilient qui répond aux besoins énergétiques tout en réduisant la pression sur nos ressources hydriques", ont expliqué les panélistes avant de conclure en relevant l'importance de la Recherche et le Développement (R&D) dans ce domaine pour atteindre les objectifs énergétiques du Royaume.
Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le World Power-To-X Summit (8-9 octobre), co-organisé par l'IRESEN, le Cluster Green H2, l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’Agence Marocaine de l’Énergie Durable (MASEN), sous l'égide du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, vise à promouvoir l'hydrogène vert en tant que levier clé pour la transition énergétique au Maroc et à l'international.
S'appuyant sur le succès des éditions antérieures, l'événement de cette année se présente avec des ambitions encore plus élevées, rassemblant plus de 1.000 participants et 170 intervenants de renommée internationale provenant de 35 pays.