C’est fini. L’année 2022 vit ses derniers jours. Trois évènements phares l’ont marquée, en ce qu’ils ont eu une résonnance mondiale : la guerre en Ukraine, l’inflation et la formidable épopée des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde de football au Qatar. Qu’en sera-t-il pour 2023 ? Nous l’espérons meilleure à tous points de vue. Mais il faudra composer avec les séquelles de 2022, comme notamment cette guerre russo-ukrainienne dont on n’entrevoit pas le début de la fin.
Clairement, les tensions géopolitiques vont persister en Occident à cause de ce conflit qui sème les miasmes de la mort dans le territoire ukrainien. A moins que le président russe Vladimir Poutine ne soit frappé d’un éclair de lucidité pour retirer ses troupes et mettre un terme à cette guerre sanglante qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts. Parallèlement, on devra faire avec cette inflation qui va encore nous coller aux basques l’année prochaine.
Certes, elle devrait être moins prononcée, selon les projections des prévisionnistes, mais les prix à la consommation resteraient cependant à des niveaux élevés. Ce qui va certainement pousser les Banques centrales à opérer des tours de vis dans leur politique monétaire en relevant notamment leur taux directeur. Cet environnement international défavorable fragilise les économies et les plonge dans l’incertitude, avec des croissances étouffées par les politiques restrictives initiées par les Banques centrales pour juguler les tensions inflationnistes.
Et le Maroc n’y échappera pas et devra s’accommoder de taux de croissance relativement faibles : 1,1% cette année, 3% en 2023 et 3,2% en 2024, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib. Le sujet qui s’imposera à nous également en 2023 est le déficit hydrique structurel auquel est confronté le Royaume. C’est un sujet de préoccupation majeure au plus haut sommet de l’Etat et l’un des grands défis que le Maroc devra relever durant la prochaine décennie. Tous les moyens sont en tout cas mobilisés pour faire face à cette problématique, comme bien d’autres, dont notamment le gigantesque chantier de la protection sociale. Bref, c’est ainsi que se construit le Maroc moderne.
Pas à pas. Petit à petit. Sous la conduite éclairée de son Souverain. De quoi, peut-être inspirer certains. Et s’il y a un vœu que nous formulons en cette année qui s’achève, c’est que toutes les actions posées par le Royaume pour s’ouvrir la voie vers la modernité inspirent notre voisin de l’Est. Que ses dirigeants nous voient en modèle et non en ennemi. Qu’ils soient, simplement, de bons copistes. Bonne année !
Par D. William