La Caisse marocaine des retraites a organisé jeudi 8 décembre à Rabat, en collaboration avec l’Université Hassan II de Casablanca, la 5ème édition des Rencontres scientifiques de la CMR avec pour thème cette année : «L’innovation au cœur de la transformation des organismes publics : Quelles opportunités pour les organismes de prévoyance sociale ?».
La question de l’innovation est au cœur du débat ces dernières années, que ce soit dans le secteur public ou dans le privé. En 2022, le Maroc a été placé au 67ème rang sur la liste des 132 économies évaluées selon l’édition 2022 de l’indice mondial de l’innovation (Global Innovation Index-GII). Consciente que l’innovation est essentielle pour transformer les organisations, la CMR s’est engagée «sur le chemin de la transformation et nous travaillons continuellement à diffuser la culture de l’innovation au sein de notre institution à travers des actions d’acculturation et d’accompagnement au profit de nos collaborateurs, ce qui permet de repenser nos services, nos processus et nos pratiques managériales», a souligné à cette occasion Lotfi Boujendar, directeur de la CMR.
Selon lui, «l’une des finalités de l’innovation au Maroc demeure encore liée aux enjeux de la modernisation de l’administration publique à travers notamment le passage vers l’administration électronique et la dématérialisation des processus et des procédures ainsi que la décentralisation».
Le directeur de la CMR a insisté, par ailleurs, sur le fait que l’innovation dans le secteur public nécessite la participation et l’implication de différents acteurs : chercheurs dans les sciences exactes et les sciences sociales, juristes, experts de l’écosystème de l’innovation privé. «Innover, c’est aussi mettre en commun les compétences et les connaissances. Nous œuvrons à créer et stimuler l’intelligence collective en impliquant l’ensemble des parties prenantes de notre écosystème du monde professionnel et du monde de la recherche en faveur du développement de notre institution à travers la coproduction de solutions innovantes en matière d’excellence opérationnelle et d’amélioration de l’expérience clients».
Pour sa part, Fatima-Zahra Alami, vice-présidente de l’Université Hassan II de Casablanca, a affirmé que toute nation qui prétend aspirer à un avenir brillant et meilleur, se doit d’investir dans l’économie du savoir sur tous les plans. «Il ne fait nul doute que la recherche scientifique joue un rôle fondamental dans l’évolution de toute nation qui aspire à faire partie du clan des nations développées. L’université doit accompagner les chantiers du pays en formation de cadres supérieurs en termes d’innovation managériale et technologique. Elle est tenue également à innover dans ses pratiques de gestion, de formation et de recherche pour participer à un développement social, équitable et inclusif».
Par les temps qui courent, le digital s’impose comme une nécessité afin d’améliorer la qualité des services au profit des citoyens et des différents acteurs économiques. Afin d'accélérer la transformation digitale, la vision de développement du digital s’articule d’après Hajar Khyati, chef du département développement et interopérabilité à l’Agence de développement du digital, autour de 3 volets : «une administration digitale au service des citoyens et des entreprises, une économie compétitive grâce aux gains de performance amenés par le digital et au développement des secteurs technologiques, faire du Maroc le hub digital et technologique africain ainsi qu’une société inclusive grâce au digital à travers la mise en place de services numériques dans les secteurs sociaux, plus simples et mieux adaptés aux besoins des bénéficiaires».
M.B