Le sport en Afrique pourrait être mieux valorisé et devenir un moyen de développement économique au sein du continent. Plusieurs défis sont toutefois à surmonter, tel l’accès au financement.
Le cabinet Mazars et l’African Sports and Creative Institute (ASCI) se sont penchés sur les problématiques du secteur du sport en Afrique. A cet effet, une étude réalisée par ces derniers fait un état des lieux du secteur, et définit ses opportunités ainsi que ses perspectives.
Présentant les résultats de cette étude, Mohsen Abdel Fattah, directeur de l’ASCI, a expliqué lors d’un webinar : «Nous avons approché plus de 2.000 personnes, dont 500 d’entre elles des professionnels ayant au moins 5 ans d’expérience. Sur ces 500 personnes, nous avons sectionné 30 qui sont issues d’écosystèmes diversifiés du sport en Afrique».
Il indique également qu’«à travers la recherche, nous arrivons à détecter les faiblesses et définir les opportunités afin de mettre en valeur les entreprises qui aspirent à avoir de bonnes perspectives».
Abdou Diop, Managing partner au sein de Mazars, estime qu’«il y a en matière de sport de réelles faiblesses juridiques et institutionnelles. Nous constatons un manque de stratégie cohérente de la part des pouvoirs public, ainsi que l’absence de subventions publiques pour le sport».
Il a également soulevé le manque d’infrastructures : «Nous avons en Afrique de grandes problématiques d’infrastructures, nous ne pouvons pas faire une économie du sport sans lieu central».
D’après les données révélées par l’étude présentée, d’autres difficultés sont à prendre en compte, comme celle liée au financement.
Selon Abdou Diop, «le financement est un point important, et aujourd’hui l’Afrique n’arrive pas à convaincre les institutions privées à venir investir à cause de l’absence de stratégies claires et d’infrastructures en faveur du sport».
Le sport en faveur du développement social
L’étude révèle également le potentiel social que porte le sport en Afrique, qui se traduit par la création d’emplois et l’encouragement à l’entrepreneuriat social.
«L’inclusion par le sport est un enjeu majeur pour le continent. C’est un levier économique et social, car nous considérons qu’il s’agit d’un capital immatériel non encore bien monétisé. La place du sport est importante et a un grand potentiel dans le développement économique et humain du continent», conclut Diop.