L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s’attend à une accélération de la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2025, en augmentant d'un peu plus de 1 million de barils par jour (mb/j), contre 830.000 barils en 2024.
Stimulée en partie par la baisse des prix du pétrole, cette croissance de la demande de l’or noir sera notamment tirée par les pays asiatiques qui représenteront près de 60 % des gains, la Chine en tête, où les matières premières pétrochimiques fourniront la totalité de la demande, anticipe l’AIE dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier publié jeudi.
Dans ce rapport, l’agence basée à Paris revoit à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2025 de 70.000 bpj, notant que la demande pour le dernier trimestre de l'année dernière et le premier trimestre 2025 avait été inférieure aux attentes dans un "climat macroéconomique exceptionnellement incertain".
"Les nouveaux droits de douane américains, combinés à l'escalade des mesures de rétorsion, ont fait basculer les risques macroéconomiques à la baisse. Les données récentes sur la demande de pétrole n'ont pas été à la hauteur, et les estimations de croissance pour le quatrième trimestre et le premier trimestre ont été légèrement revues à la baisse", explique l'agence internationale.
L’AIE estime, en outre, que l’offre mondiale de pétrole pourrait dépasser la demande d'environ 600.000 bpj en 2025, ajoutant que cet excédent pourrait augmenter de 400.000 bpj supplémentaires si l'Opep+ (l'Opep et ses alliés) poursuit son désengagement des réductions de production et ne parvient pas à maîtriser la surproduction par rapport aux quotas.