Dans son dernier point de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dresse un tableau nuancé des perspectives du troisième trimestre 2024, où la croissance économique nationale reste fortement influencée par les turbulences mondiales.
Pour le troisième trimestre 2024, une accélération notable de la croissance économique mondiale est attendue, soutenue par une meilleure activité dans certaines économies avancées et émergentes, selon le HCP.
À mesure que l'économie mondiale évolue, plusieurs facteurs clés influencent les perspectives économiques pour cette période de juillet à septembre. Parmi eux, une désinflation rapide pourrait jouer un rôle crucial en favorisant un assouplissement général des politiques monétaires, ce qui, à son tour, pourrait stimuler les revenus réels et les dépenses. En parallèle, le HCP estime que les mesures de relance mises en place en Chine sont susceptibles de renforcer la demande intérieure.
Aux États-Unis, la croissance devrait être soutenue par des dépenses de consommation robustes, un marché du travail amélioré, et une politique monétaire plus accommodante, avec un taux de chômage bas et une inflation en recul. De son côté, la zone euro bénéficiera des baisses successives des taux directeurs par la Banque centrale européenne (BCE), soutenant une croissance modérée et un reflux de l’inflation proche de la cible de 2 %.
Le commerce mondial devrait également se renforcer, bien que les exportations nationales, tout comme les importations, connaissent une légère accélération, avec une contribution négative de la demande extérieure à la croissance économique nationale. Le HCP indique que la croissance économique nationale devrait s'accélérer, soutenue par une forte demande intérieure. Cette dynamique sera principalement alimentée par une augmentation de la formation brute de capital (FBC), avec une prévision de croissance de 5,9 %, et une consommation des ménages stable, affichant une variation annuelle de 3,2 %.
Les secteurs tels que le manufacturier, la construction, et les activités tertiaires devraient, selon le HCP, bénéficier de cette demande accrue. En revanche, l’agriculture et la pêche pourraient rester en retrait.
Par ailleurs, la valeur ajoutée hors agriculture devrait progresser de 3,9 %, tandis que le PIB global pourrait croître de 3,2 %, malgré une baisse de 5,1 % dans la valeur ajoutée agricole.
Cependant, plusieurs risques demeurent. Il s’agit notamment d’une éventuelle faiblesse des exportations, surtout si la demande européenne ne s’améliore pas, ainsi que des tensions géopolitiques susceptibles de faire grimper les prix du pétrole. Ces facteurs pourraient ainsi freiner la croissance en impactant l’inflation et les dépenses des ménages.
