Investing in Innovation (i3), une initiative panafricaine de soutien aux jeunes pousses de la chaîne d'approvisionnement de la santé en Afrique, a annoncé lundi 26 septembre sa première cohorte de 30 startups.
Financée par la Fondation Bill & Melinda Gates et parrainée par Merck Sharp & Dohme (MSD), le Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé pour l'Afrique, et AmerisourceBergen, i3 réunit les principaux donateurs, les leaders d’industrie et les institutions africaines pour initier une nouvelle approche des affaires soutenant les innovations en matière de santé réalisées par des Africains. Les startups sélectionnées recevront une subvention de 50 000 dollars et un soutien pour catalyser des partenariats axés sur la croissance avec les donateurs, les leaders d’industrie et les institutions.
Les 30 startups sélectionnées proviennent de 14 pays africains. Ces entreprises, qui sont en phase de démarrage ou de croissance, proposent des solutions innovantes notamment pour la distribution de médicaments et d’équipements médicaux, la gestion et le financement des stocks, l'authentification, la traçabilité, la gestion des déchets médicaux. Elles démontrent que les solutions conçues en Afrique sont prêtes à aider à transformer l'accès aux produits de santé de bien des manières. 47% des entreprises sont dirigées par des femmes (ce que le programme définit comme ayant au moins une femme avec une participation au capital et un rôle actif de direction), et 30% des entreprises opèrent en Afrique francophone.
i3 est coordonné par Salient Advisory, SCIDaR et SouthBridge A&I et est mis en œuvre par les principaux centres technologiques du continent : CcHUB pour l'Afrique de l'Ouest, Startupbootcamp Afritech pour l'Afrique australe, IMPACT Lab pour l'Afrique du Nord et Francophone, et Villgro Africa pour l'Afrique de l'Est. Ces hubs sont responsables du processus de sélection et du suivi des startups tout au long du programme.
A cette occasion, Ann Allen, chargée de Programme Senior à la Fondation Bill & Melinda Gates, a affirmé que : "Les innovations fondées sur le numérique et dirigées localement ont un énorme potentiel pour aider à relever les défis de l'accès aux médicaments pour les patients historiquement non desservis en Afrique. Nous sommes ravis de voir des femmes leaders à la tête de nombre de ces start-ups, car nous savons que les écosystèmes d'innovation sont renforcés par la diversité."
De son côté Efosa Ojomo, directeur de la prospérité mondiale à l'Institut Clayton Christensen, et membre du comité directeur de l'i3, a souligné que "l'accent mis par i3 sur l'ingéniosité africaine n'a que trop tardé - soutenir les innovations locales, créatrices de marché, pour qu'elles soient mises à l'échelle permettra au continent de réaliser des gains de santé, de générer de la prospérité et de surmonter les crises futures."