D’après les chiffres rendus publics récemment par le haut-commissariat au Plan (HCP), après sa forte hausse en 2021, la demande intérieure devrait enregistrer un ralentissement de l’ordre de 1,3% en 2022.
Cette composante est entravée par la décélération prévue de la consommation des ménages à 1,6% qui ne contribuerait que de 0,9 point à la croissance en 2022, au lieu de 4,8 points en 2021.
«Cette situation s’explique par le fléchissement des revenus notamment agricoles et par la baisse des transferts des MRE, après leur fort accroissement deux années auparavant», explique l’entité publique dont les compétences ont été élargies afin de garantir le succès du nouveau modèle de développement. L’autre explication a trait à la flambée des prix des matières énergétiques, qui engendre la hausse des cours d’autres produits de base. Cette situation devrait entraîner une baisse du pouvoir d’achat des ménages de 1,5% en 2022 au lieu d’une croissance moyenne de 1,1% entre 2015 et 2019.
Notons que la consommation des administrations publiques devrait maintenir son rythme de croissance à 5,5% en 2022, en raison de ses charges incompressibles, notamment des dépenses de biens et services qui devraient représenter 15,9% du PIB. Au total, la consommation finale nationale devrait accuser un ralentissement, enregistrant une croissance de 2,5% contre 7,5% un an auparavant, portant sa contribution à 2 points seulement en 2022 contre 5,9 points en 2021. Rappelons enfin que le Maroc devrait enregistrer un taux de croissance de 1,3% du PIB en 2022 avant de s’inscrire dans une trajectoire haussière en 2023 à 3,7% du PIB.