Le continent africain dispose de tous les atouts pour s'engager sur la voie de l'émergence, a savoir le capital humain, les ressources naturelles et le savoir-faire, qui sont des forces indéniables.
C’est ce qu’a affirmé, lundi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, dans une allocution prononcée lors d'un Iftar organisé à l'occasion de la Journée de l'Afrique, en présence de membres du corps diplomatique africain accrédité à Rabat et d'acteurs économiques marocains.
Pour concrétiser ce potentiel, les pays africains sont appelés à travailler et à coopérer dans un esprit de partage et de solidarité, et c'est cette volonté qui est le fondement de la vision pour l'Afrique du Roi Mohammed VI, a-t-il souligné.
Selon lui, cette journée, qui commémore la création de l’Organisation de l'unité africaine le 25 mai 1963, est un moment fort en symboles pour notre continent, puisqu'il nous rappelle l’engagement et le combat des nations africaines pour leur indépendance.
Il a relevé, en revanche, que cela nous renvoie à un autre défi : celui de l'indépendance économique, condition indispensable pour un "continent fort, prospère et résolument tourné vers l'avenir, pour une Afrique qui prend son destin en main".
Invitant les opérateurs marocains à multiplier et à pérenniser les échanges avec le réseau diplomatique africain, notamment autour des innombrables opportunités économiques qui s'offrent dans divers secteurs et pays, Jazouli a fait savoir que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a mis en place des mécanismes d’accompagnement des opérateurs pour la réalisation de leurs projets.
Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, a relevé que la journée de l'Afrique symbolise un nouveau tournant dans l'histoire de l’Afrique qui est marqué aujourd'hui par le développement, le co-développement, la croissance, l'emploi de la jeunesse et l'ouverture.
Dans le cadre de cette dynamique qui se renforce de plus en plus, la CGEM travaille pour que les PME puissent jouer également leur rôle aux côtés des grandes entreprises, a-t-il soutenu, faisant valoir que "l’Afrique est notre profondeur naturelle et notre avenir".
Rappelant que les pays africains font face à des défis liés aux attentes des populations, notamment la jeunesse, ainsi qu'à ceux relatifs aux mutations du monde, Mezouar a estimé qu'il est fondamental que l’Afrique reste "un continent uni, ouvert et qui se fait confiance."
De son côté, le vice-doyen du corps diplomatique africain à Rabat, ambassadeur du Cameroun, Mouhamadou Youssifou, a souligné que cette célébration est une occasion "non seulement de se souvenir du combat mené par les pères fondateurs en vue de la libération de notre contient du joug de la colonisation", mais aussi "d'engager de profondes réflexions sur l'avenir du continent dans un monde en perpétuelle mutation."
L’Afrique apparait aujourd'hui comme le moteur de la croissance mondiale, avec un taux de croissance moyen de plus de 4% par an et un taux de retour sur investissement des plus rapides au monde, a-t-il signalé, ajoutant qu'elle concentre en son sein une population jeune et dynamique de plus en plus décomplexée et ouverte sur le monde.■