Le modèle de développement actuel a montré, ces dernières années, son incapacité à satisfaire les besoins croissants d’une partie des citoyens, à réduire les inégalités sociales et les disparités spatiales.
Dès lors, il est en train d’être repensé en profondeur afin d'être plus efficient, plus pertinent et surtout plus inclusif.
C’est pourquoi d’ailleurs, dans son discours prononcé lundi à l'occasion de la Fête du Trône, le Roi a pris la décision de mettre en place, dès la rentrée prochaine, une commission spéciale chargée du modèle de développement, qui sera un organe consultatif investi d’une mission limitée dans le temps.
Elle regroupera «différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles, en y faisant siéger des compétences nationales issues du public et du privé», indique le Souverain.
«Outre l’expérience et une exigence d’impartialité, ces profils doivent être suffisamment outillés pour comprendre les dynamiques à l’œuvre au sein de la société et aller au-devant de ses attentes, sans jamais perdre de vue l’intérêt supérieur de la Nation», ajoute-t-il.
Cette commission devra tenir compte des réformes engagées ou encours dans plusieurs secteurs (l’enseignement, la santé, l’agriculture, l’investissement, le système fiscal) et faire des propositions afin d’accroître leur efficacité.
«Elle devra aussi être dotée de l’audace et du génie nécessaires pour proposer des solutions adaptées», poursuit le Roi.
Parallèlement, le gouvernement devra enclencher une nouvelle génération de grands plans sectoriels.
Ils devront être « cohérents et harmonieux, susceptibles de servir de pilier au modèle de développement dans sa nouvelle version», insiste le Souverain.