Le rapport économique sur l'Afrique (REA2017), lancé mardi au siège de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) à Addis-Abeba, fait appel aux gouvernements africains à instaurer et à coordonner les investissements dans les infrastructures urbaines, en particulier dans l'électricité et les transports, tant pour soutenir les entreprises industrielles que pour répondre aux besoins des populations urbaines.
Intitulé "Urbanisation et industrialisation pour la transformation de l'Afrique", le rapport souligne que les pays africains, dans le cadre stratégique approprié ancré dans la planification nationale du développement, peuvent tirer parti de l'élan de l'urbanisation pour accélérer l'industrialisation pour un avenir plus prospère et équitable pour les Africains.
L'édition 2017 du rapport examine ainsi comment les gouvernements peuvent exploiter les opportunités découlant de l'urbanisation rapide pour accélérer l'industrialisation et accélérer la transformation structurelle sur le continent. Il existe 11 études de cas par pays dans le rapport, détaillant les constatations pratiques sur la manière dont le Maroc, l'Ethiopie, le Madagascar, le Nigeria, le Congo Brazzaville, le Rwanda, le Soudan, le Mozambique, la Côte d'Ivoire, l'Afrique du Sud et le Cameroun gèrent une urbanisation rapide.
Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité de la mise en œuvre des politiques urbaines et industrielles de manière coordonnée à travers un cadre institutionnel solide qui correspond à la structure des politiques, notant que de nombreux pays africains sont encore confrontés à des contraintes institutionnelles pour la coordination des deux domaines - urbain et industriel.
On estime que d'ici l'année 2035, 50% de la population africaine vivront dans les zones urbaines.■