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Secteur informel: Une nouvelle approche s’impose pour organiser les marchands ambulants

Secteur informel: Une nouvelle approche s’impose pour organiser les marchands ambulants

Plusieurs voies se sont élevées pour demander de trouver une solution définitive à ce problème. Pour des considérations électorales, les élus évitent de s’attaquer frontalement à ce sujet.

 

En dépit de plusieurs initiatives lancées auparavant, le phénomène des marchands ambulants semble résister à la mise à niveau. Outre les mesures lancées dans le cadre du programme Rawaj par le département du Commerce qui n’ont pas donné les effets escomptés, l’expérience des marchés pilotes ou de proximité, initiée par le ministère de l’Intérieur, a elle aussi montré ses limites.

«La problématique des marchands ambulants revêt différents aspects et concerne de nombreux acteurs à la fois publics et privés. En l’absence d’opérations coup de poing répétitives, le phénomène prendra une nouvelle ampleur avec des effets collatéraux importants. Pour justifier une certaine tolérance de la part des autorités, on évoque toujours le volet social. Leur présence porte un sérieux coup aux commerces organisés, aux recettes fiscales sans oublier qu’ils perturbent fortement la circulation dans les grandes métropoles», témoigne Said Akharfi, secrétaire général de l’Association des commerçants de détail à Derb Soltane.

Il a affirmé que «certaines personnes ont bénéficié de locaux de la part des autorités locales. Mais au lieu de les exploiter, ils les louent et reviennent à leur métier de marchands ambulants. Il est temps de mettre un terme à ces mauvaises pratiques».

Plusieurs voies se sont élevées pour demander de trouver une solution définitive à ce problème. Pour des considérations électorales, les élus évitent de s’attaquer frontalement à ce sujet. Ce sont en général la préfecture ou la province qui s’en occupe. En l’absence de dotations budgétaires suffisantes, leur intervention demeure insuffisante.

«Il faut d’abord recenser cette catégorie de la population et avoir plus de détails notamment sur la nature de leur activité. Il est opportun de les soutenir et les orienter pour opter pour la formule d’autoentrepreneur. Il est question de les encourager pour adhérer au circuit organisé et s’inscrire à une couverture sociale. A cet égard, leur taux d’imposition doit être attractif et le plus simple possible», indique Zine Eddine Khlifi de l’Association de soutien à l’autoentrepreneur.

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