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Stress hydrique : 26% de la population mondiale n'a pas accès à l’eau potable

Stress hydrique : 26% de la population mondiale n'a pas accès à l’eau potable

Un nouveau rapport des Nations Unies publié mardi fait ressortir que 26% de la population mondiale, soit deux milliards de personnes, n’a toujours pas accès à des services d’approvisionnement en eau potable gérés de façon sûre.

Publié à New York à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’eau (22-24 mars), le rapport réalisé par ONU-Eau et l’UNESCO relève aussi que 46% de la population mondiale (3,6 milliards de personnes) n’a pas accès à des services d’assainissement gérés de façon sûre.

Ce rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau 2023, qui sert de base aux discussions de la Conférence onusienne qui débutera mercredi, indique qu’au cours des quarante dernières années, l’utilisation des ressources en eau dans le monde a augmenté de près de 1% par an et devrait continuer d’augmenter à un rythme similaire jusqu’en 2050.

Cette hausse se produira sous l’effet conjugué de la croissance démographique, du développement socio-économique et de l’évolution des modes de consommation, fait savoir l’étude, notant que cette augmentation concerne les pays à revenus faible et intermédiaire, notamment les économies émergentes.

"Compte tenu des effets du stress hydrique au niveau local ainsi que de l’aggravation et de la propagation de la pollution des ressources en eau douce, les pénuries d’eau tendent à se généraliser", mettent en garde les auteurs du rapport, précisant que du fait du changement climatique, les pénuries d’eau saisonnières seront multipliées dans les régions où cette ressource est actuellement abondante comme l’Afrique centrale, l’Asie de l’Est et certaines régions de l’Amérique du Sud et s’aggraveront dans les régions où l’eau est déjà rare telles que le Moyen-Orient et le Sahel.

Les Nations Unies indiquent aussi qu’en moyenne, 10% de la population mondiale vit dans des pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique, signalant que tous les pays du monde, qu’il s’agisse de pays à revenu faible, moyen ou élevé, encourent des risques liés à la qualité de l’eau.

Dans les pays à faible revenu, la mauvaise qualité de l’eau ambiante résulte souvent d’un traitement insuffisant des eaux usées tandis que dans les pays à revenu élevé, les eaux de ruissellement agricoles posent un problème plus grave, poursuit-on de même source.

Et de souligner qu’à la cadence actuelle, la réalisation des cibles de l’Objectif de développement durable (ODD 6) d’ici 2030 n’est pas en bonne voie : dans certains domaines, le rythme de mise en œuvre doit être multiplié par quatre voire plus.

Les Nations Unies font remarquer que ce rapport insiste sur l’établissement de partenariats et le renforcement de la coopération, dans tous les aspects du développement durable, dans l’optique d’accélérer la réalisation de l’objectif de développement durable relatif à l’eau et à l’assainissement ainsi qu'à la protection des droits humains à l’eau et à l’assainissement.

“Face à la lenteur actuelle des progrès dans la réalisation des cibles de l’ODD 6, il est nécessaire d’explorer les opportunités offertes par les partenariats et la coopération”, estiment les auteurs du rapport, ajoutant que la coopération permet d’améliorer la gouvernance de l’eau et la prise de décisions dans ce domaine, d’inciter à l’élaboration de solutions novatrices et d’exploiter les gains d’efficacité.

Co-organisée par le Tadjikistan et les Pays-Bas avec l’appui des Nations Unies, la Conférence internationale sur l'eau sera consacrée à l’examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre des objectifs de la décennie d’action pour l’eau 2018-2028, qui a été proclamée par l’AG de l’ONU, en décembre 2016.

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