Si l'Assemblée ordinaire aura à approuver les comptes de l'exercice 2018, qui font apparaître une perte de 116 MDH, et renouveler le mandat d'administrateurs, l'assemblée générale extraordinaire devra, elle, à l'instar des années précédentes, voter la continuation des activités de la société malgré une situation nette négative où les pertes absorbent plus des trois-quarts du capital social.
Pour rappel, Stroc Industrie a été placée par le tribunal de commerce de Casablanca sous procédure de mise en sauvagerde le 9 mai 2019. Cette mise en sauvegarde a été définitivement jugée pour application sur cinq ans. Ce sera donc la première assemblée générale depuis cette décision.
Les commissaires aux comptes de la société, KPMG et BDO, insistent sur le caractère incertain qui touche la continuité d'exploitation de la société. Mais le management de Stroc Industrie estime que les principaux donneurs d'ordres ainsi que les principaux bailleurs de fonds continueront à apporter leur soutien financier à la société durant cette période, ce qui lui permettra de respecter son plan de sauvegarde dans le délai imparti.
Stroc Indusrtie, qui a opéré des cessions en rémèré de terrains pour un montant de 28,2 MDH au premier semestre 2018 pour soutenir ses finances, a constaté une plus-value de 3,8 MDH ainsi que des produits non courants d'une valeur de 14,6 MDH relatifs à la reprise de l'écart de réévaluation de ces terrains. Cela n'a pas empêché ses pertes de se creuser passant de -104 MDH en 2017 à -116 MDH en 2018 pour un chiffre d'affaires de 46,6 MDH en 2018, contre 137,8 MDH en 2017.
La société a enregistré une une dégradation de 18% de son total bilan en 2018.