Le Maroc est sur orbite. Et il le sera encore pendant des années. Trois raisons l’expliquent :
- Le Royaume accueille les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, du 9 au 15 octobre 2015. Cette manifestation d’envergure internationale a été maintenue malgré le séisme qui a frappé le Royaume et qui a fait près de 3.000 morts. Ce qui confirme la confiance dans la résilience du Royaume et sa capacité à faire face aux situations de crise.
Plus de 14.000 délégués, issus de 190 pays membres de ces deux institutions internationales, prendront part à ce grand rendez-vous de la finance mondiale.
- Le Maroc abritera également, en 2025, le plus grand événement footballistique du continent : la Coupe d’Afrique des nations.
- Cerise sur le gâteau : c’est en terre chérifienne que se déroulera le Mondial 2030 de football, qui marquera le centenaire de cette compétition historique de la FIFA. Laquelle a retenu à l’unanimité le dossier Maroc-Espagne-Portugal comme candidature unique pour la plus grande manifestation sportive du monde.
Un aspect particulièrement significatif de cette candidature commune est le symbole de rapprochement qu'elle représente entre les deux rives de la Méditerranée.
La collaboration entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal transcende les frontières géographiques et culturelles, et envoie un message puissant de paix et de dialogue.
Dans un monde marqué par des divisions, des conflits et des chouanneries meurtrières, cette coopération entre des pays européens et un pays arabe est une lueur d'espoir, un exemple de ce qui peut être accompli lorsque les nations travaillent ensemble pour un objectif commun.
Des choix pas du tout anodins
Ce n’est guère un hasard si le Maroc a été choisi pour abriter ces trois événements majeurs. Bien au contraire. Cette reconnaissance du Royaume est le fruit d’un long processus économique mené sous la clairvoyance du Roi Mohammed VI.
Nous avons intitulé cet article «Secret story», mais en réalité, il n’y a pas de secret. Ou plutôt si. Il y en a un : une vision de l’avenir harmonieusement couplée au labeur quotidien. Parce que pour organiser de telles manifestations, il faut d’abord :
* Des infrastructures : capacités litières, moyens de transport adéquats, infrastructures sportives… Toutes ces infrastructures ne sortent cependant pas de terre du jour au lendemain. Elles procèdent d’une vision stratégique à long terme savamment déclinée par le Souverain.
Le Port Tanger Med, la multiplication des autoroutes, la modernisation des aéroports du Royaume, le TGV, les tramways, les stades modernes…, sont autant d’exemples de cette stratégie déployée depuis de nombreuses années par le Royaume. Des exemples qui sous-tendent deux notions majeures, et qui font sens actuellement : la persévérance et la résilience.
Car, ne l’oublions pas, le Maroc avait déjà essuyé cinq revers dans ses différentes candidatures pour l’organisation de la Coupe du monde de football. Mais à chaque fois, il a appris de ses erreurs. Et il a surtout continué à investir pour se moderniser et mettre à niveau ses infrastructures.
Et on apprécie aujourd’hui parfaitement l’utilité de ces investissements, quand bien même certaines mauvaises langues ont, un temps, décrié les montants importants mobilisés.
A l’horizon 2030, cette dynamique d’investissement devrait se poursuivre. Dans une note datée du 4 octobre courant, Sogecapital Gestion estime que le coût d’organisation de ce Mondial pourrait se situer entre 15 et 20 milliards de dollars pour le trio Maroc-Espagne-Portugal.
La part du Royaume dans ce budget devrait s’établir aux alentours de 5 à 6 milliards de dollars. Lesquels seront répartis entre la construction et rénovation des stades, le transport & infrastructures, les coûts relatifs aux centres d’entrainement et les coûts d’organisation généraux.
* Des hommes : des ressources humaines de qualité. De tels événements sont des mécaniques lourdes qui nécessitent des compétences aguerries et une organisation parfaitement huilée. Sur ce registre, le Maroc a déjà prouvé par le passé sa capacité à relever de tels challenges.
En atteste l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations féminine de football tenue en juillet 2022 au Maroc, et pour laquelle le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, s’était montré très élogieux.
«Nous ne pouvons qu’être fiers de l’excellente CAN organisée par le Royaume du Maroc. Cette organisation parfaite et excellente de la CAN féminine démontre, si besoin est, qu’au Maroc, et en Afrique, nous disposons des meilleures infrastructures footballistiques au monde», avait-il affirmé.
V de la victoire
En émargeant pour l’organisation de trois évènements internationaux d’envergure, le Maroc signe donc 3 victoires majeures. Lesquelles, au demeurant, sont une reconnaissance de cette vision stratégique de développement menée par Sa Majesté depuis plus de deux décennies, et qui a placé le Maroc sur les chemins du progrès.
Les enjeux sont ainsi très importants pour le Royaume, qui bénéficie désormais d’un gigantesque coup de projecteur international.
Des Assemblées du FMI et de la BM au Mondial 2030, en passant par la CAN 2025, les yeux du monde seront en effet rivés sur le Maroc.
Ce sont autant de plateformes idéales pour renforcer la réputation du Maroc en tant que destination privilégiée pour les manifestations mondiales, promouvoir la destination auprès des voyageurs internationaux et, surtout, stimuler l’économie nationale.
Il faudra donc être à la hauteur de ces rendez-vous pour faire rayonner le Royaume à l’international.
C’est le sens du message transmis par le Roi, jeudi 5 octobre courant, au ministre du Budget et président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, qu’il a nommé président du «Comité Coupe du Monde 2030».
Le Souverain «a exprimé le souhait et la volonté que l’organisation de cette compétition planétaire soit animée par une ambition forte, portée par un projet qui puisse faire de cette édition une grande réussite».
F. Ouriaghi