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Algérie: Pantomimes diplomatiques

Algérie: Pantomimes diplomatiques

Les relations internationales peuvent parfois ressembler à une pièce de théâtre comique ou absurde, c’est selon, où les acteurs, censés être des diplomates sérieux et réfléchis, se retrouvent à jouer des scènes dignes d'une comédie burlesque. Les relations entre l'Algérie et l'Espagne sont particulièrement tendues ces deux dernières années, reflétant les complexités géopolitiques et historiques de la région.

En atteste l'annulation de la visite à Alger du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à peine 12H avant son déplacement. Cette décision prise par les autorités algériennes qui avaient pourtant invité Albares, semble être un nouvel épisode d’une saga tragi-comique et renseigne sur les errements de la diplomatie algérienne qui, comme seul prétexte fallacieux, a avancé une excuse très ténue : des «raisons d’agenda».

Derrière l’absurdité de cette argutie, il est difficile d'ignorer le contexte politique tendu et les divergences profondes entre les deux pays. Au cœur de ces divergences, se trouve… le Maroc. Ou plus précisément la question du Sahara marocain. Car l'Algérie l’a en travers de la gorge depuis que l'Espagne a reconnu la marocanité du Sahara, la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces du Sud. Elle peine à digérer cette décision souveraine de l’Espagne, qui l’irrite passablement et empoisonne, depuis, les relations entre ces deux pays.

L'échec de l'Algérie à gérer efficacement ses relations avec l'Espagne soulève cependant des questions plus larges sur la politique étrangère initiée par le pouvoir algérien. Alors que le Maroc et l'Espagne renforcent continuellement leur coopération dans divers domaines, le régime algérien, à cause de sa diplomatie de l’absurde, est de plus en plus isolé sur la scène internationale.

Une isolation au demeurant confirmée par ses relations tendues avec le Mali, la France…, outre bien évidemment l’Espagne et le Maroc. Qu’y gagne le pouvoir algérien ? Rien à l’évidence. A part faire des coups d’éclat pour s’acheter un semblant de légitimité auprès d’une population qui la conteste et dénonce régulièrement ses manœuvres et pratiques frauduleuses au lieu d’être au service de la collectivité. Plutôt que de s'accrocher à des positions dogmatiques sur des questions telles que le Sahara marocain, l'Algérie devrait plutôt adopter une approche plus flexible et pragmatique, basée sur les intérêts nationaux à long terme.

Le pouvoir en place doit définitivement arrêter de figer l'Algérie dans le passé et abandonner le théâtre des absurdités diplomatiques. Cela signifie s’affranchir des jeux de pouvoir et des manipulations politiques, et se concentrer sur la recherche de solutions réelles aux défis auxquels le pays est confronté.

 

Par D. William

 

 

 

 

 

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