C’est lancé. La Conférence des Nations unies sur l’eau 2023 s’est ouverte, mercredi 22 mars 2023 à New York, avec la participation du Maroc, représenté par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, et d’une délégation marocaine composée de plusieurs spécialistes.
Il s’agit d’une conférence co-organisée par le Tadjikistan et les Pays-Bas avec l’appui des Nations unies.
Cette conférence internationale est consacrée à l’examen des objectifs de la décennie d’action pour l’eau 2018-2028, qui a été proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, en décembre 2016.
Lors de cette conférence qui se tient pour la première fois depuis plus de cinq décennies, le Maroc a souligné son engagement dans la préservation des ressources hydriques tout en demandant à la communauté internationale de s’engager pour une meilleure prise en compte de la problématique de l’eau dans la mise en œuvre de l’agenda 2030 du développement durable.
Dans ce sens, le Maroc réaffirme ses liens avec ses partenaires mettant en avant sa disposition à partager ses expériences et bonnes pratiques cumulées dans le domaine de l’eau, dans le cadre d’une coopération solidaire et agissante.
Selon le ministère de l’Equipement et de l’Eau, les efforts et les chantiers engagés par le Royaume dans le domaine de l’eau seront mis en lumière dans le cadre d’un évènement parallèle sous le thème «la durabilité dans la bonne gouvernance des ressources en eau souterraines». L’objectif est de fédérer les efforts des acteurs internationaux autour de la gouvernance durable des ressources en eau au plus haut niveau.
En présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et parties prenantes, la Conférence de l’ONU sur l’eau attire l’attention, selon les organisateurs, sur l’accélération du rythme des inondations croissantes, des précipitations imprévisibles et des sécheresses, ainsi que sur les impacts du changement climatique sur l’eau qui menacent le développement durable, la biodiversité et l’accès des populations à l’eau et à l’assainissement.
Intervenant à l’ouverture de cet événement, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a indiqué qu’il s’agit d’une conférence sur le monde contemporain, vu sous l’angle de sa ressource la plus importante, soulignant que l’eau est “la sève” de l’humanité et la prospérité qui fait vivre les nations.
«Cette conférence doit marquer un progrès décisif, un changement radical, pour amener les États membres et la communauté internationale non seulement à bien comprendre que l’eau est d’une importance vitale pour la viabilité de notre monde et qu’elle est un outil de promotion de la paix et de la coopération internationale, mais aussi à prendre les mesures qui s’imposent à cet effet», ajoute le responsable onusien.
Le moment est venu, selon lui, de prendre des engagements décisifs afin de donner vie au programme d’action pour l’eau. Relevant qu’une personne sur quatre vit sans services d’eau gérés de manière sûre ou sans eau potable et plus de 1,7 milliard de personnes ne disposent pas de systèmes d’assainissement de base. Antonio Guterres a estimé que les pouvoirs publics doivent élaborer et mettre en œuvre des plans visant à garantir un accès équitable à l’eau pour toutes et tous, tout en préservant cette précieuse ressource.
Il a dans ce cadre, appelé les États membres d’adhérer à la Convention sur l’eau des Nations unies et de l’appliquer, tout en engageant des investissements dans les systèmes d’eau et d’assainissement.
Lors de la cérémonie d’ouverture, il a été procédé à l’élection du Roi des Pays-Bas Willem-Alexander, et du président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, comme présidents de la Conférence des Nations unies sur l’eau 2023. Les présidents de la conférence ont mis en garde contre l’ampleur que prend la problématique de l’eau, sous l’impact notamment du changement climatique, tout en appelant à une coopération internationale à grande échelle pour sauver cette ressource vitale et renforcer la dynamique du développement durable.
De son côté, le président de l’AG de l’ONU, Csaba Kőrösi, a mis l’accent sur l’impératif de prendre au sérieux la problématique de l’eau pour protéger l’avenir du monde et des générations futures. Il a appelé à ce propos à une volonté politique pour se mesurer à l’ampleur des défis liés à l’eau. Il a également mis en avant l’expérience marocaine dans ce domaine vital. Je voudrais saluer le Maroc pour ses politiques très visionnaires «qui s’appuient sur la conservation et le stockage de l’eau».
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence notamment de l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale.
Au programme de la Conférence des Nations unies sur l’eau figurent des réunions plénières, des débats, des dialogues interactifs de haut niveau dédiés à l’eau en lien avec la santé, le développement, le climat, la résilience, l’environnement et la coopération internationale.
Des évènements parallèles ainsi que des expositions sont prévus avec la participation d’une délégation du ministère de la Santé et de la Protection sociale, ainsi que Africa global health, présidée par Docteur Imane Kendili.