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Dialogue social: Akhannouch marque un point

Dialogue social: Akhannouch marque un point

Le chef du gouvernement semble déterminé à mener à bien le dialogue social, afin qu’il ne débouche pas sur un échec, pour ne pas dire qu’il se résume en un dialogue de sourds. Ce souhait, il l’a martelé en début de semaine, lors de la 6ème édition du Forum parlementaire sur la justice sociale, tenue à Rabat. «Réflexion sérieuse responsable», «esprit patriotique sincère», «intérêt national», «coopération»… sont autant d’expressions qui ont ponctué le discours prononcé par Aziz Akhannouch à cet effet.

Le ton est à la décrispation. Avec pour objectif manifeste de pacifier les intelligences rebelles et de les amadouer, en titillant leur fibre patriotique afin que ce dialogue social ne finisse en queue de poisson. Dès lors, en politicien avisé, il a d’ores et déjà peaufiné l’argumentaire qu’il servira aux partenaires sociaux et qui pourrait servir de prétexte pour charcuter leurs plateformes revendicatives. Un argumentaire qui puise ses racines de la conjoncture actuelle, et qu’il a tenu à bien souligner.

«L'approche du gouvernement est honnête et responsable, visant à répondre aux demandes de ces composantes et à tenir compte de la situation difficile que traverse l'économie nationale en raison des graves répercussions de la pandémie du Covid-19, et aux faibles précipitations dictées par les conditions climatiques actuelles», a-t-il dit. La pandémie et la sécheresse. Voilà deux mots qui, en ce moment, vont être brandis partout par l’Etat pour refuser des largesses budgétaires et s’exonérer de satisfaire une certaine demande sociale.

Sauf qu’en matière de dialogue social, la responsabilité de la réussite ou de l’échec est partagée entre les différentes parties prenantes. L’essentiel donc n’est pas seulement de rencontrer les syndicats et le patronat, mais d’être dans la recherche permanente de compromis, dans le cadre de concessions mutuelles.

Et dans ce contexte actuel où les tensions sociales tendent à s’exacerber, le gouvernement a tout intérêt à trouver les bons compromis. Et à ne pas commettre l’erreur de snober cette colère sociale qui couve sur fond de flambée des prix et d’érosion du pouvoir d’achat des ménages marocains. Colère qui a été à l’origine, dimanche dernier, de manifestations contre la «vie chère» dans plusieurs villes du Royaume.

Pour l’instant, Akhannouch peut se targuer d’avoir marqué un point, puisque la première rencontre du dialogue social, tenue jeudi dernier, s’est soldée par la signature d’un accord entre le gouvernement et les syndicats du secteur de la santé. 

 

 

Par D. William

 

 

 

 

 

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