Hier ils étaient sur un piédestal, presque craints. Aujourd’hui ils sont désavoués et rasent les murs. C’est ce qui arrive, depuis quelque temps, aux ministres, hauts commis de l’Etat et autres agents d’autorité coupables de manquements dans l’exercice de leurs missions et responsabilités.
Le Maroc a changé. Le Roi a sonné, de façon clinquante, la fin de la récré. La fin de ce laxisme ambiant souvent dénoncé par les citoyens et qui mine le climat des affaires dans le Royaume.
Conséquence : le travail de tous ceux qui sont en charge des affaires publiques au Maroc a désormais ceci de particulier qu’il est scruté à la loupe. Surveillé, évalué… au nom du sacro-saint principe constitutionnel de la reddition des comptes. Et tous ceux qui se soustrairont à leurs obligations envers la collectivité se verront sanctionnés. Sans exception.
Il semble donc utile pour ces personnes qui sont aux responsabilités de faire leur cette assertion du Roi qui disait, dans l’un de ses discours : «(…) L’Administration souffre essentiellement d’une culture ancienne chez la majorité des Marocains. Elle représente, pour beaucoup d’entre eux, un abri qui leur garantit un salaire mensuel, sans avoir à rendre compte de leur performance.
Mais la responsabilité requiert de la part du fonctionnaire qui accomplit une mission ou exerce une autorité publique mettant entre ses mains les affaires des gens, qu’il s’acquitte au moins de son devoir à leur service, et qu’il s’emploie à leur prêter assistance (…)».
D. W.