Le Maroc appelle au recensement et à l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, conformément au droit international humanitaire qui exige le recensement et l’enregistrement des réfugiés partout dans le monde, a déclaré, mardi, l’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU.
"Le recensement et l’enregistrement demeure une condition sine quoi non pour garantir la protection des réfugiés, quantifier leurs besoins humanitaires et mettre en œuvre des solutions durables", a insisté Hilale, notant qu’un tel enregistrement assurera, également, que l’aide fournie par les donateurs parvienne réellement aux populations des camps et n’est pas détournée.
"Malheureusement, les populations des camps de Tindouf demeurent une exception dans le monde. Les appels répétés du Conseil de Sécurité depuis 2011 pour que cet enregistrement soit effectué, sont restés sans effet", a-t-il regretté, en rappelant que les multiples tentatives du Haut Commissariat pour les Réfugiés se sont heurtées à un refus catégorique du pays hôte, qui, au demeurant, a le devoir de s’acquitter de cette obligation.
Comme il l’a réitéré dans son communiqué du 28 septembre 2018, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés continuera à utiliser les estimations des populations de ces camps, quantifiées, conjointement avec le Programme Alimentaire Mondial en 2005, "jusqu’à ce qu’un enregistrement de bonne et due forme soit réalisé", a-t-il rappelé.