Le 36ème Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, réuni dimanche à Tunis, a adopté les projets des plans provisoires pour les stratégies arabes de lutte contre le terrorisme et l'usage illicite de stupéfiants et de substances psychotropes.
Le Conseil a également adopté un plan provisoire relatif à la stratégie arabe de protection civile ainsi que les recommandations des conférences et réunions tenues par le Secrétariat général en 2018 et les résultats des réunions conjointes entre les organismes arabes et internationaux au cours de la même année.
C’est ce qui ressort de la Déclaration finale de cette rencontre à laquelle le Maroc était représenté par une importante délégation conduite par le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Le Conseil a également adopté le rapport spécial sur les travaux de l'Université arabe Naif pour les sciences de la sécurité, ainsi que le rapport relatif aux activités du Secrétariat général du Conseil.
Lors cette réunion, le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdelaziz Ibn Saoud Ben Naif Ben Abdeaziz Al Saoud, a souligné que le terrorisme et l'extrémisme constituent une menace directe pour tout le monde, en insistant sur l'impératif de s'efforcer sans relâche et d'intensifier la coordination pour faire face à ces dangers.
Le ministre saoudien, dont le pays assure la présidence de cette session, a appelé à œuvrer pour l'assèchement des sources de financement du terrorisme et de l'extrémisme, y compris la lutte contre le crime de blanchiment de capitaux.
Et ce, tout en relevant que la lutte contre l'immigration clandestine, le crime organisé et transfrontalier, le trafic de drogue et les questions liées aux droits humains et la cybersécurité restent une priorité absolue pour le Conseil.
Dans ce sens, le ministre a indiqué que le développement des capacités techniques des ministères de l'Intérieur pour accompagner les derniers changements technologiques constitue une exigence impérieuse pour faciliter la coordination entre les différents organismes de sécurité en matière de lutte contre toute sorte de crime.
Pour sa part, le ministre tunisien de l'Intérieur, Hichem Fourati a noté que la région arabe est de plus en plus confrontée à de graves problèmes de sécurité, notamment le terrorisme, le crime organisé, la cybercriminalité, l'immigration illégale et la traite des êtres humains.
Ces dangers imposent une coordination accrue en vue de développer les mécanismes de travail et de relever les défis auxquels fait face la région, a-t-il ajouté.
De son côté, le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, Mohammed bin Ali Kouman, a indiqué que cette réunion se tient dans une conjoncture délicate à un moment où le monde arabe se trouve confronté à divers défis, notamment ceux liés au crime organisé, au trafic de drogue et à l'immigration clandestine.
"Le défi le plus grave auquel font face les pays de la région aujourd'hui est le retour des +ex-combattants+ terroristes des zones de conflit et des foyers de tension après la défaite des organisations terroristes", a-t-il expliqué.
Il a souligné que ces défis liés à ce retour de ces terroristes ne se limitent pas seulement à leur infiltration dans les pays arabes, mais également aux méthodologies à suivre pour leur insertion dans la société.
Le responsable a fait savoir que le Conseil œuvre depuis plusieurs années pour trouver des solutions à ce phénomène en proposant des démarches proactives consistant notamment à mettre en place une base de données sur ces terroristes fournies par les Etats membres.
Il a relevé que le Conseil se penche actuellement à mettre en place un mécanisme concernant ce retour de ces "ex-combattants" des zones de conflit.■