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Maroc - Espagne: Retrouvailles entre bons amis

Maroc - Espagne: Retrouvailles entre bons amis

8 ans près la tenue de la dernière rencontre, le Maroc et l’Espagne se retrouvent à Rabat dans le cadre de la réunion de haut niveau, sous la présidence des deux chefs du gouvernement. 

Il s’agit, pendant deux jours (1er et 2 février), d’échanger sur la coopération bilatérale, dans le sillage de la volonté exprimée par les deux pays de consolider leur stratégie, suite à la visite effectuée, en avril dernier dans le Royaume, par le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à l’invitation du Roi Mohammed VI.

Cette rencontre reste, sans aucun doute, un marqueur fort de la nouvelle dynamique qui caractérise les relations séculaires qui lient le Maroc et l’Espagne, placées désormais sous le sceau du respect mutuel, de la transparence et de l’opérationnalisation des engagements et accords signés par les deux parties. Elle sanctionne surtout le désir d’imprimer un saut quantitatif et qualitatif important au partenariat bilatéral en posant les socles d’une coopération politique, économique, financière, culturelle… durable dans un environnement géopolitique international particulièrement instable.

Et si le volet économique occupe une place de choix dans les débats, au demeurant confirmé par le Forum économique tenu à cet effet, cette réunion de haut niveau a également une couleur politique très prononcée. Surtout que l’Espagne a dissipé tout malentendu autour du Sahara marocain, en s’affranchissant de sa neutralité légendaire pour souscrire à la vérité historique : la marocanité du Sahara.

«L’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable», avait ainsi déclaré Pedro Sánchez, ajoutant, à ce titre, que «l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend».

Et c’est cette posture sans ambiguïté, adoptée également par d’autres pays comme les Etats-Unis ou encore l’Allemagne, que nous attendons de pays qui claironnent partout l’amitié qui les lie au Maroc.  C’est le cas notamment de la France qui, au risque de fâcher Rabat, surfe dans le clair-obscur pour ménager ses relations avec Alger. Mais, comme le dit si bien un proverbe africain, on ne peut pas jouer au tam-tam et se gratter les fesses en même temps. Autrement dit, à un moment donné, la France devra choisir son camp.

 

Par D. William

 

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