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Mohammed VI : Un règne transformateur

Mohammed VI : Un règne transformateur

En un quart de siècle, le Maroc a connu des transformations profondes et multidimensionnelles grâce aux nombreuses réformes initiées par le Roi.

De la réforme du Code de la famille à la révolution constitutionnelle de 2011, en passant par une diplomatie active et des initiatives sociales d'envergure, chaque action témoigne de la vision moderne et progressiste du Souverain.

Il a su concilier tradition et modernité, faisant du Maroc un modèle de stabilité et de progrès dans une région souvent en proie à l'instabilité. Retour sur 25 ans de règne visionnaire qui ont profondément façonné le Royaume chérifien.

 

Par D. William 

Le 30 juillet 1999, Mohammed VI accédait au trône du Royaume du Maroc, succédant à son père, le défunt Roi Hassan II. Cette année, le Maroc célèbre le 25ème anniversaire de son règne.

Cette période a été marquée par une transformation profonde et multidimensionnelle du Royaume, qui s'est distingué par des réformes politiques et économiques profondes, une politique étrangère proactive et un enrichissement social et culturel sans précédent.

L'une des premières initiatives du Roi Mohammed VI fut la réforme du Code de la famille. Cette réforme a été saluée comme une avancée majeure pour les droits des femmes et des enfants au Maroc.

Vingt ans après, sous l’impulsion éclairée du Souverain, le Royaume s'apprête à franchir une nouvelle étape cruciale dans la modernisation de son cadre juridique familial avec une nouvelle réforme de la Moudawana.

Qui est une réponse aux attentes profondes et diversifiées de la société marocaine. D’autant que les dynamiques de changement traversent la famille marocaine actuelle, avec des questions de genre, de protection des droits des enfants et de dignité des femmes devenant de plus en plus prégnantes.

La réforme actuelle vise donc à approfondir les avancées enregistrées dans la Moudawana version 1, en abordant des sujets tabous ou peu explorés comme l'égalité des sexes en matière d'héritage et les droits parentaux.

Cette initiative est en parfaite adéquation avec des progrès notables tels que l'accès des femmes à la profession d’adoul en 2018, démontrant l'ouverture du Royaume aux contributions féminines dans des rôles traditionnellement réservés aux hommes.

Le défi principal de cette réforme résidera dans sa capacité à équilibrer les principes de l’Islam avec les nécessités d'une société en rapide évolution.

 

Une politique étrangère…

Dès son accession au Trône, le Roi Mohammed VI a entrepris une série de réformes et d'initiatives diplomatiques qui ont redessiné le paysage politique du Maroc et renforcé sa position sur la scène internationale.

Parmi les efforts les plus notables, la question du Sahara marocain occupe une place centrale. Le Souverain a su mener une politique visionnaire, combinant diplomatie active, développement économique etsocial des régions sahariennes, ainsi qu'une stratégie internationale judicieuse qui ont conforté la légitimité historique de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

L'une des pierres angulaires de la politique du Roi a été le renforcement des relations bilatérales avec des puissances mondiales et régionales. Il a mis en œuvre une diplomatie proactive en multipliant les visites officielles et en concluant des accords de coopération dans divers domaines.

Ces efforts ont permis de tisser des liens solides avec des alliés stratégiques tels que les États-Unis, plusieurs pays européens et des nations africaines.

Dans ce sens, le retour du Maroc au sein de l'Union africaine en 2017, après une absence de 33 ans, a marqué un tournant stratégique dans la politique étrangère du Royaume, avec en toile de fond une série de visites et d'accords bilatéraux signés par le Roi avec de nombreux pays africains.

Le Royaume a ainsi renforcé ses liens économiques, politiques et culturels avec le continent, devenant un acteur clé dans les initiatives de développement régional.

Au total, depuis son accession au Trône, le Roi a effectué plus de 50 visites officielles dans plus de 25 pays, avec pour résultats la signature par le Maroc de plus de 1.000 accords avec les pays africains.

Parallèlement, une trentaine de pays ont ouvert des représentations diplomatiques à Dakhla et Laâyoune.

Ces représentations diplomatiques ne symbolisent pas seulement des actes politiques forts, mais traduisent également une vision économique stratégique, d’autant que la région offre d’intéressantes opportunités d'investissement à la faveur du développement considérable qu’elle a connu ces dernières années grâce à un gigantesque programme de 77 Mds de DH.

«(…) Ce programme de développement intégré est conçu pour initier une véritable dynamique économique et sociale dans la région. Sa vocation est de stimuler, dans ces territoires, la création d’emplois, d’y assurer un climat propice à l’investissement, de les pourvoir des infrastructures et des équipements qui leur sont nécessaires.

Ce projet ambitieux répond exactement aux préoccupations et aux attentes de la population des Provinces du sud», a rappelé le Souverain dans son allocution à l’occasion du 47ème anniversaire de la Marche verte, le 6 novembre 2022.

C’est dire que la coopération avec le reste du continent africain, inscrite dans une logique win-win, reste une priorité dans l’agenda économique du Maroc. Aujourd’hui, l’idée est d’exploiter au mieux le versant atlantique du Royaume, qui lui ouvre justement un accès complet sur l’Afrique, pour donner une impulsion autrement plus importante au partenariat sud-sud.

«C’est la raison pour laquelle nous sommes déterminés à entreprendre une mise à niveau nationale du littoral, incluant la façade atlantique du Sahara marocain. Nous sommes également attachés à ce que cet espace géopolitique fasse l’objet d’une structuration de portée africaine.

Notre souhait est que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international», a souligné le Souverain dans son discours à l'occasion de la célébration du 48ème anniversaire de la Marche verte.

 

… Très efficace

Le point culminant de la politique étrangère menée par le Royaume a été la reconnaissance par les États-Unis, en décembre 2020, de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Cet acte majeur posé par l’ancien président Donald Trump a été un tournant politique décisif, renforçant la position du Maroc sur la scène internationale et ouvrant la voie à d'autres reconnaissances.

Trump s’est rangé du côté de l’Histoire, de cette vérité historique que tentent de travestir désespérément les ennemis du Royaume, notamment l’Algérie et ses marionnettes du polisario. D’autres pays comme l’Espagne se sont aussi inscrits dans la même voie.

Après une période de brouille diplomatique entre Rabat et Madrid suite aux errances de l’Espagne sur le dossier du Sahara marocain, tout est rentré dans l’ordre. Et pour de bon cette fois-ci.

Dans sa position exprimée dans la Déclaration conjointe adoptée le 7 avril 2022, lors de la rencontre entre le Roi Mohammed VI et le président Pedro Sanchez, l’Espagne «reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable», et «considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend».

L’amitié entre le Maroc et l’Espagne a ainsi résisté à l’usure du temps, aux incompréhensions et aux manigances ourdies par tous ces aigris pour semer la discorde entre les deux pays. 

Ces victoires diplomatiques du Maroc sont autant d’échecs pour l’Algérie et les séparatistes du polisario  : aujourd’hui, plus de 60 pays ont retiré leur reconnaissance à la pseudo-Rasd et 84% des États membres de l'ONU ne reconnaissent pas cette république autoproclamée et fantoche.

Toutefois, la politique initiée par Roi Mohammed VI ne se limite pas à la reconnaissance diplomatique et au développement économique. Elle s'inscrit dans une vision plus large de paix et de stabilité dans la région.

Le Maroc a toujours prôné une solution politique pacifique au conflit du Sahara, sous l'égide des Nations Unies. Le plan d'autonomie proposé par le Royaume est une initiative sérieuse et crédible qui a reçu un large soutien international.

Ce plan offre aux populations sahariennes une large autonomie, tout en respectant la souveraineté et l'intégrité territoriale du Maroc.

Une telle approche a positionné le Maroc comme un acteur clé de la stabilité et du développement en Afrique du Nord et audelà.

 

Nouveau modèle de développement

L'économie marocaine a connu une série de réformes structurelles et une diversification des secteurs économiques. Et ce, pour consolider davantage le PIB non agricole dans un contexte de déficit hydrique structurel qui mine la valeur ajoutée agricole.

Dans ce cadre, sous l’impulsion royale, le paysage infrastructurel du Royaume a été profondément transformé, marquant l'entrée du pays dans une nouvelle ère de progrès économique et social.

Ce choix stratégique a permis de renforcer considérablement la compétitivité du pays.

L'une des réalisations les plus spectaculaires est sans conteste le port de Tanger Med. Inauguré en 2007, ce complexe portuaire est aujourd'hui l'un des plus grands d'Afrique et un hub majeur pour le commerce mondial.

Il a non seulement stimulé l'économie locale, mais aussi repositionné le Maroc sur la carte des échanges internationaux.

Le secteur des transports a également connu une véritable révolution, avec l'achèvement de la ligne à grande vitesse Al Boraq en 2018, reliant Tanger à Casablanca. Cette LGV, la première en Afrique, réduit considérablement les temps de trajet et illustre l'ambition du Maroc de se doter d'infrastructures de pointe.

En outre, le réseau autoroutier a été largement étendu, facilitant les échanges entre les différentes régions du Royaume et contribuant au désenclavement des zones rurales.

Parallèlement, le secteur industriel a connu un essor notable, avec le développement des zones franches et des parcs industriels, attirant des investissements étrangers majeurs.

L'industrie automobile est ainsi devenue un pilier de l'économie marocaine, avec des usines de constructeurs comme Renault et Stellantis qui ont fait du Royaume un hub de production automobile en Afrique, exportant des véhicules vers le monde entier.

De même, outre l’aéronautique qui a attiré des investisseurs de renom comme Bombardier ou encore Safran, le secteur des énergies renouvelables a reçu une attention particulière, avec des projets emblématiques comme la centrale solaire Noor à Ouarzazate, l'une des plus grandes au monde.

Ces investissements ont permis au Maroc de devenir un leader régional en matière d'énergies propres, réduisant sa dépendance aux énergies fossiles et contribuant à la lutte contre le changement climatique.

Malgré cette diversification économique, la croissance n’est toujours pas suffisamment robuste, compte tenu des aspirations du Maroc en termes de développement et de modernisation de son économie.

D’où le nouveau modèle de développement (NMD) qui a été élaboré sous l’impulsion du Roi. «Si le Maroc a réalisé des progrès manifestes, mondialement reconnus, le modèle de développement national, en revanche, s’avère aujourd’hui inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale.

A cet égard, nous invitons le gouvernement, le Parlement et les différentes institutions ou instances concernées, chacun dans son domaine de compétence, à reconsidérer notre modèle de développement pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît le pays.

Nous formons le souhait que soit élaborée une conception intégrée de ce modèle, propre à lui insuffler un nouveau dynamisme, à dépasser les obstacles qui freinent son évolution et à apporter des remèdes aux faiblesses et autres dysfonctionnements révélés par les évaluations menées sur le terrain», avait déclaré, le 13 octobre 2017, le Souverain devant les parlementaires.

L’objectif est clairement circonscrit dans le rapport établi par la Commission spéciale sur le modèle de développement, et rendu public 4 ans plus tard : stimuler la croissance pour la porter à un rythme moyen annuel supérieur à 6% et doubler le PIB par habitant à l’horizon 2035.

 

Révolution sociale

Le règne du Roi Mohammed VI a été aussi marqué par des efforts constants visant à améliorer les conditions de vie des Marocains et réduire les inégalités. Le 18 mai 2005, le Souverain annonçait ainsi le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), un projet ambitieux qui allait marquer un tournant décisif dans la lutte contre la précarité et l'exclusion sociale au Maroc. Dix-neuf ans plus tard, l’INDH demeure un pilier fondamental dans l’édification d’un Maroc plus équitable et prospère.

Elle a financé des milliers de projets dans les domaines de la santé, de l'éducation, du logement et de l'emploi, bénéficiant à des millions de citoyens., et a permis de lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, en mettant en œuvre des programmes de développement communautaire et en soutenant les activités génératrices de revenus.

Mais au-delà des chiffres et des statistiques, l’INDH a redonné espoir et dignité à des millions de Marocains. Elle a permis de renforcer le tissu social et de consolider le sentiment d'appartenance à une nation solidaire et résolue à avancer ensemble.

Cette initiative incarne parfaitement la vision éclairée du Roi Mohammed VI, qui a toujours œuvré pour un Maroc inclusif, où chaque citoyen a la possibilité de contribuer au développement du pays et d'en récolter les fruits.

Et c’est cette vision qui a conduit à la généralisation de la protection sociale  : «aujourd’hui, les Marocains ont besoin d’un développement équilibré et équitable, garant de la dignité de tous, générateur de revenus et d’emplois, notamment au profit des jeunes; un développement qui contribue à instaurer un climat de tranquillité et de stabilité, et qui favorise une insertion réussie dans la vie familiale, sociale et professionnelle, que chaque citoyen appelle de ses vœux. Ils souhaitent aussi la généralisation de la couverture médicale et la facilitation de l’accès digne de tous à de bons services de santé».

C’est, entre autres, l’un des messages adressés par le Roi aux parlementaires le 13 octobre 2017. Ce n’était pas qu’un message, mais une volonté royale forte, qui n’a pas tardé à se concrétiser. La généralisation de la protection sociale est en effet sur les rails.

Cette révolution sociale, bien plus qu'un simple programme gouvernemental, est le reflet d'une vision royale empreinte de solidarité, d'équité et de dignité pour tous les citoyens marocains.

Elle est, sans aucun doute, l'une des réformes les plus audacieuses et les plus ambitieuses de l'histoire contemporaine du Maroc. En visant à couvrir l'ensemble de la population marocaine, ce programme s'inscrit dans une logique de justice sociale, visant à réduire les inégalités et à garantir un accès universel aux soins de santé et à la sécurité sociale.

La réforme repose sur quatre piliers principaux : l'élargissement de l'assurance maladie obligatoire à l'ensemble de la population, la généralisation des allocations familiales, l'élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite et la généralisation de l'indemnité pour perte d'emploi.

Ces mesures, combinées, constituent un filet de sécurité robuste qui protège les citoyens contre les aléas de la vie. Elle symbolise la vision d'un Maroc où chaque citoyen a droit à une vie digne.

C'est une démarche qui, loin de se limiter à des mesures techniques, touche au cœur même de l'humanisme et de la vision du Roi Mohammed VI pour un Maroc plus juste et plus solidaire.

Cet humanisme et cette vision ont d’ailleurs ponctué ces 25 ans de règne du Souverain. 25 ans durant lesquels le Roi a su moderniser le Maroc tout en respectant ses traditions, faisant du Royaume un modèle de stabilité et de progrès dans une région souvent secouée par des chouanneries meurtrières.

25 ans durant lesquels les réformes politiques, économiques et sociales mises en œuvre ont transformé le pays, améliorant la vie de millions de Marocains et renforçant la position du Maroc sur la scène internationale. 25 ans durant lesquels le Maroc a été guidé par un Roi visionnaire, dont le leadership éclairé a ouvert une nouvelle ère de prospérité et de modernité pour le Royaume.

 

La réforme constitutionnelle de 2011

En 2011, en réponse aux aspirations populaires exprimées lors du Printemps arabe, le Roi Mohammed VI a initié une réforme constitutionnelle majeure. La nouvelle Constitution, approuvée par référendum, a renforcé les pouvoirs du chef du gouvernement. Ce dernier est issu du parti arrivé en tête aux élections législatives et dispose de prérogatives élargies. La nouvelle Constitution a également renforcé les droits de l'Homme et les libertés individuelles, notamment en stipulant la constitutionnalisation du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) pour superviser leur application. Elle a marqué une étape cruciale dans la consolidation de la démocratie, la consécration de l’Etat de droit et la primauté des droits de l’Homme. Treize ans après son adoption, la Constitution a permis aux institutions démocratiques de gagner en crédibilité et en transparence, et peut être donc vue comme une étape importante dans le processus de démocratisation du Maroc.

 

 

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