Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a effectué, du 18 au 23 novembre courant, une visite de travail à Washington, la première sous la nouvelle administration du président américain, Joe Biden.
Cette visite est destinée à consolider le partenariat stratégique liant le Maroc aux Etats-Unis et à se concerter sur différentes questions régionales.
Lors de cette visite, Bourita a eu une intense activité diplomatique, avec des entretiens avec le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, des responsables à la Maison Blanche et au Département d’Etat, des sénateurs et congressmen, ainsi qu’avec des représentants de certains des centres de réflexion influents dans la capitale américaine.
Ces rencontres se sont déroulées en présence de l’ambassadeur du Maroc à Washington, Lalla Joumala Alaoui.
Le chef de la diplomatie américaine s’est félicité, à cette occasion, de la coopération "solide et de longue date" unissant les Etats-Unis et le Maroc, tout en réaffirmant la volonté de son pays de consolider davantage ce partenariat "enraciné dans des intérêts communs pour la paix, la sécurité et la prospérité régionales".
"Nous avons un partenariat de longue date avec le Maroc, que nous voulons renforcer et approfondir", a-t-il indiqué.
Dans un communiqué diffusé à l’issue de cette rencontre, le porte-parole du Département d’Etat, Ned Price, a indiqué que Bourita et Blinken ont également "discuté des efforts du gouvernement marocain nouvellement formé pour faire avancer l’agenda de réformes de SM le Roi" dans divers domaines.
Outre les discussions avec son homologue, le ministre a eu des entretiens, au Département d’Etat, également avec la sous-secrétaire d'Etat américaine en charge des questions du Proche-Orient, Yael Lempert et avec le secrétaire adjoint chargé du processus de paix au Proche-Orient, Hadi Amr.
Au niveau de la Maison Blanche, Bourita s’est entretenu avec le coordinateur de la région MENA au sein du Conseil de la sécurité nationale (NSC), Brett McGurk, ainsi qu’avec la haute responsable du Conseil, l’ambassadeur Barbara Leaf.
Au Congrès, le ministre a, par ailleurs, eu une série de rencontres avec des sénateurs et congressmen, démocrates et républicains.
Plusieurs responsables de grands think tanks de Washington ont eu l’occasion d’échanger avec le ministre sur les derniers développements des relations maroco-américaines ainsi que sur la situation dans la région.
Tout au long de ces discussions à Washington, l’accent a porté notamment sur le partenariat stratégique bilatéral dans les différents domaines, les questions régionales, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi que l’importance de préserver la stabilité régionale.
Cette visite a été l’occasion de réitérer l’importance du partenariat bilatéral stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis, et réaffirmer l’engagement conjoint des deux pays à renouveler et renforcer ce partenariat, en particulier par la tenue prochaine d’une session du Dialogue stratégique, ainsi que le lancement de projets conjoints dans différents domaines, notamment en matière d’investissement stratégique dans les énergies renouvelables et les technologies.
A l’occasion de la visite de Bourita, les Etats-Unis ont réaffirmé, à nouveau, leur soutien à l'initiative marocaine d'autonomie en tant que solution sérieuse, crédible et réaliste pour clore définitivement le différend régional autour du Sahara.
Les deux pays ont fait part de leur soutien au nouvel Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan De Mistura, dans la conduite du processus politique relatif à la question du Sahara marocain, mené sous l’égide des Nations Unies.
La visite a également servi d’opportunité pour réaffirmer la Déclaration conjointe entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, signée le 22 décembre 2020, dont la commémoration du premier anniversaire est prévue dans quelques semaines, et d'échanger sur les voies et moyens d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de cette Déclaration et de renforcer la coopération tripartite entre les trois pays dans différents domaines.
Il y a lieu de rappeler que cette Déclaration a scellé la reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Royaume sur le Sahara.