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Sahara marocain : Bousculade diplomatique dans les Provinces du Sud

Sahara marocain : Bousculade diplomatique dans les Provinces du Sud

 

Laâyoune et Dakhla devraient compter une dizaine de représentations diplomatiques d'ici la fin de l'année en cours.

Une dynamique que ne peuvent entamer les ennemis du Royaume.


Les Provinces du Sud font l’objet d’un intérêt tout particulier ces derniers temps. Non pas du fait des gesticulations inutiles du front polisario, mais plutôt grâce au ballet diplomatique qui s’y déroule.

En effet, plusieurs pays y ont ouvert des représentations diplomatiques, soutenant ainsi le Royaume dans sa légitimité historique sur ses provinces sahariennes.

La ville de Dakhla accueille ainsi le consulat général de la Gambie, ouvert au début du mois, et celui de la Guinée, inauguré vendredi dernier.

A Laâyoune, après le consulat honoraire de Côte d'Ivoire, ouvert en juin dernier, et le consulat général de l'Union des Comores, qui a démarré ses activités en décembre, ce fut au tour du Gabon d’y ouvrir, le vendredi 17 janvier également, un consulat général. 

Mieux encore, le 23 janvier, les Républiques centrafricaine et de Sao Tomé-et-Principe ont chacune ouvert un consulat général à Laâyoune.

Cette ruée diplomatique à Dakhla et Laâyoune est l’expression d’actes politiques forts et d’un soutien sans faille au Royaume.

D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nzen, ne dit pas autre chose. «Nous avons déjà une Ambassade au Maroc, et l'ouverture de ce consulat général à Laâyoune s'inscrit dans le cadre de la continuité de cette représentation diplomatique et témoigne de notre soutien ferme à la marocanité du Sahara», souligne-t-il.

Une déclaration en droite ligne avec la position constante de ce pays sur la question du Sahara marocain, d’autant que le Gabon, comme le rappelle Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, avait participé à la Marche verte en 1975.

Même son de cloche du côté du ministre guinéen des Affaires étrangères, Mamadi Touré, qui revendique un acte souverain concrétisant de nouveau les positions constantes de son pays à l’égard la marocanité du Sahara à la fois au sein de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et d’autres forums internationaux.

Et au Forum stratégique maroco-égyptien, tenu samedi à Dakhla, cette dynamique d’ouvertures de représentations diplomatiques n’est pas passée inaperçue. Bien au contraire.

Les participants à cet événement ont salué la décision des pays africains d'ouvrir des consulats dans les provinces du Sud du Royaume.

«Cette décision est un soutien explicite en faveur de l'intégrité territoriale, de la marocanité du Sahara et de la proposition d'autonomie présentée par le Maroc en vue d'une solution politique et réaliste au différend autour du Sahara marocain», ont-ils souligné.

Le politologue Mohamed Belmir abonde dans le même sens.

Selon lui, «l’ouverture de représentations diplomatiques de pays africains au Sahara marocain vient couronner la stratégie adoptée par le Maroc depuis qu’il a regagné l’Union africaine. Et cette offensive commence à donner ses fruits, d’autant qu’il faut s’attendre à de nouvelles ouvertures par d’autres pays pas forcément africains».

«A travers ces initiatives, ces Etats s’inscrivent dans un cadre logique et naturel du fait que le Sahara fait partie intégrante du territoire national du Maroc», note-t-il.

 

Victoire diplomatique

Face à ce qu’on peut qualifier de véritable victoire diplomatique, les ennemis du Royaume ruminent leur colère. L'inauguration de ces consulats leur «fait très mal», résume Bourita. D’ailleurs, la pseudo Rasd a tenté vainement de protester, lundi, auprès de l’Union africaine.

Mais cette hostilité manifeste n’entamera en rien cette dynamique, puisque, selon le ministre des Affaires étrangères, les villes de Laâyoune et de Dakhla compteront au total une dizaine de représentations diplomatiques d'ici la fin de l'année en cours.

Au-delà de leur coloration politique, ces représentations diplomatiques devraient permettre de booster les relations économiques et commerciales qu’entretient le Maroc avec ces pays, d’autant que Dakhla et Laâyoune, à la faveur des investissements conséquents qui y ont été consentis par le Royaume, sont devenus d’importants pôles de compétitivité.

Les participants au Forum Maroc-Egypte ont ainsi vu juste en soulignant que «l'ouverture des représentations diplomatiques est de nature à consolider la coopération Sud-Sud dans toutes ses dimensions, appuyer les opportunités de développement et à promouvoir les investissements au service du progrès, de la sécurité et de la stabilité de tous les peuples africains, en particulier dans la région du Sahel et du Sahara, conformément à la vision royale clairvoyante en la matière».

Et au-delà d’être des actes ponctuels ou amicaux, «les pays qui ont ouvert leur consulat au Sahara pensent long terme : ils croient en l’intégration africaine et en un partenariat et des échanges encore plus développés entre les Etats du continent», analyse-t-il.

La diplomatie marocaine vient donc de porter un sacré coup aux séparatistes.

Comme quoi, on a beau essayer de travestir l’Histoire, la vérité finit toujours par émerger. Et quand on la prend en pleine gueule, ça «fait très mal».

On comprend dès lors mieux pourquoi la Bolivie s’est ajoutée, lundi dernier, à la longue liste des pays qui ont décidé de suspendre leur reconnaissance de la pseudo «rasd» et de rompre tout lien avec cette entité fantoche. ◆

D. William

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