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Baraka : "Nous sommes dans une phase critique après trois années de sécheresse successives"

Baraka : "Nous sommes dans une phase critique après trois années de sécheresse successives"

Les mesures prises par le gouvernement ont limité l’impact de la situation hydrique "difficile" actuelle que connait le Maroc à cause de la succession des vagues de sècheresse ayant touché les réserves des barrages, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

Lors d’un point de presse conjoint avec le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, à l’issue du Conseil de gouvernement, Baraka a indiqué que "nous sommes dans une phase critique après trois années de sécheresse successives", précisant que les précipitations durant les trois derniers mois n’ont pas dépassé la moyenne de 21mm, soit une régression de 67 % par rapport au volume des précipitations durant la même période d’une année normale.

Il a, en outre, souligné que les températures étaient élevées, ce qui a également affecté le niveau d'évaporation et l'état des barrages, puisque les entrées d'eau au niveau des barrages au cours des trois derniers mois n'ont pas dépassé 519 millions m3, alors que la même période de l'année dernière a enregistré l'entrée de 1,5 milliard m3, soit une baisse de deux tiers.

A cet égard, le ministre a fait savoir que les entrées d'eau aux barrages ont considérablement diminué, notamment au Loukous (la moyenne annuelle est de 282 millions m3, contre 23 millions m3 cette année), à Moulouya (311 millions m3 l'année dernière, contre 121 millions m3 pour l’année en cours), Sebou (758 millions m3, contre 90 millions m3 cette année), Bouregreg (147 millions m3, contre 14 millions m3 cette année), Oum Rabia (694 millions m3, contre 195 millions m3), et Tensift (890 millions m3, contre 141 millions m3).

Cette situation, a-t-il expliqué, a affecté le taux de remplissage des barrages, qui ne dépasse pas actuellement 23,5 %, contre 31 % à la même période de l'année dernière, soit un recul de 7 %.

Baraka a, par la même occasion, mis en avant les mesures prises pour limiter l’impact de cette situation notamment la connexion d’eau entre Sebou et Bouregrag ainsi que l’accélération du rythme de réalisation des projets relatifs aux stations de dessalement d’eau, notant que le choix est désormais orienté vers l’utilisation des énergies renouvelable au niveau de ces stations avec un objectif de réduire le coût aussi bien pour l’eau potable que pour l’eau d’irrigation. 

Ces mesures comprennent également la poursuite de l’opération de fermeture des puits illégaux, la réduction de la pression et le recours à "des coupures d'eau si nécessaire, qui seront opérées au niveau local, en fonction de l'évolution de la situation au niveau de chaque commune ou ville", relevant que les comités régionaux prendront toutes les mesures nécessaires pour garantir la rationalisation de la demande en eau et la bonne utilisation des ressources disponibles.

Baraka a, par ailleurs, indiqué que la responsabilité du gouvernement est d'être proactif et de lancer une alerte précoce afin de permettre la prise des mesures nécessaires concernant l'offre et la demande, lesquelles connaissent un problème lié à la rationalisation de l'utilisation de l'eau notamment en améliorant l'efficacité hydrique tout en limitant son gaspillage.

Actuellement, la priorité est d’assurer l'approvisionnement de la population en eau potable et des agriculteurs en eau nécessaire à l'irrigation afin d'assurer la sécurité alimentaire et l'approvisionnement des marchés en produits agricoles, a-t-il conclu.

 

   

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