À quelques semaines du coup d’envoi de la CAN 2025, le play-off africain organisé à Rabat a servi de test grandeur nature. Malgré une météo capricieuse, l’événement a réuni un large public, confirmé l’enthousiasme des supporters africains et montré la capacité du Maroc à gérer une compétition internationale dans un délai serré.
Le rideau est tombé dimanche soir à Rabat sur le play-off africain qualificatif au barrage intercontinental des éliminatoires du Mondial 2026. Et c’est la République Démocratique du Congo qui a eu le dernier mot.
En battant le Nigéria de Victor Osimhen, les coéquipiers de Chancel Mbemba se sont offert le droit de rêver à une deuxième participation à la Coupe du monde, après celle de 1974. À Kinshasa, la joie a éclaté dans les rues, tout comme dans les tribunes de Rabat. Les Congolais, venus nombreux, ont porté les Léopards tout au long de la rencontre au stade Moulay El Hassan.
Au-delà du résultat sportif, ce mini-tournoi organisé à Rabat a été une réussite populaire. Malgré la pluie, des milliers de supporters ont rempli le stade Moulay El Hassan, et avant lui le stade Al Barid. Une démonstration de ferveur qui laisse augurer un bel engouement pour la CAN 2025, qui débutera dans un peu plus d’un mois au Maroc.
Le spécialiste marocain des politiques sportives, Moncef El Yazghi, ne s’y est pas trompé. Sur sa chaîne YouTube, il a qualifié le match entre le Nigeria et le Gabon d’«expérience mémorable, qui a généré une atmosphère vibrante dans le nouveau stade Moulay El Hassan». «L’engouement des supporters a ajouté à l’excitation de l’événement», a-t-il souligné.
Hier soir, la finale a également offert des scènes de fraternisation entre supporters marocains et congolais. Étreintes, chants communs, selfies sous la pluie : des images largement relayées sur les réseaux sociaux, incarnant l’esprit panafricain que le Maroc souhaite mettre en avant à l’approche de la CAN.
Le Maroc est prêt
Ce play-off a aussi été un véritable festival digital. Des dizaines d’influenceurs venus du Nigeria, de RDC, du Gabon ou encore du Cameroun ont couvert l’événement depuis Rabat. Stories, reels et lives ont inondé Instagram, TikTok et YouTube, offrant au passage un marketing naturel et massif pour l’image du Maroc.
Si certains pouvaient encore douter de la capacité du Royaume à organiser de grandes compétitions continentales, ces rencontres ont levé les dernières interrogations. Les fuites d’eau constatées au stade Al Barid n’ont pas eu d’impact sur le déroulement des matchs, les travaux d’étanchéité étant prévus après le play-off. En quelques jours, la CAF et la FRMF ont monté un tournoi international dans des conditions météo difficiles, avec une organisation maîtrisée : sécurité présente, circulation fluide, billetterie sans incident et couverture médiatique solide.
Ce play-off n’était qu’une répétition générale. Dans un peu plus d’un mois, la CAN 2025 s’ouvrira au Maroc. Tout semble désormais en place pour accueillir le continent dans une ambiance de fête. Vivement décembre !
R.M.
