Le procès des deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, s’ouvre lundi à Paris. Ils sont accusés de «chantage», pour avoir voulu obtenir quelque 2 millions d’euros du Roi Mohammed VI afin de ne pas publier un livre «explosif» sur le Maroc.
Cette affaire de chantage remonte à l’année 2015. Eric Laurent et Catherine Graciet s’apprêtaient alors à publier un livre à charge contre la monarchie. Et pour de l’argent, soit 3 millions d’euros, ils étaient prêts à y renoncer. Face à cette tentative d’extorsion de fonds, une plainte est alors déposée par le Royaume.
Parallèlement, des réunions tenues à Paris par l’avocat marocain mandaté par le cabinet royal, Me Hicham Naciri, et ces journalistes, sous le contrôle de la police et du parquet, ont ainsi abouti à un accord pour la remise de deux millions d’euros. Une avance de 80.000 euros (40.000 euros chacun) en liquide leur a été donnée. Sauf que cette transaction et les négociations ont été enregistrées et filmées. Eric Laurent et Catherine Graciet sont alors interpellés.
Initialement mis en examen aussi pour «extorsion de fonds par menace», Eric Laurent, 75 ans, et Catherine Graciet, 48 ans, ont bénéficié d'un non-lieu pour ce chef à l'issue d’une information judiciaire qui a duré près de six ans.
Les deux prévenus, qui encourent cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, contestent tout chantage.