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Covid-19 Maroc: Coupable indélicatesse intellectuelle

Covid-19 Maroc: Coupable indélicatesse intellectuelle

«La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres», dixit le philosophe français Michel Foucault. Sommes-nous alors dans l’acceptation, le déni ou plutôt l’indifférence ?

Rappelons-nous qu’au tout début de la pandémie, l’on s’émouvait quand le coronavirus tuait 3 ou quatre personnes au Maroc en une journée.

Et l’on criait à la catastrophe quand elle faisait une dizaine de victimes. Mais la persistance de cette pandémie dans la durée a vraisemblablement changé notre rapport à la mort. Nous l’avons certes de tout temps côtoyée, mais guère de cette manière : elle est présente quotidiennement, avec plus de prégnance qu’auparavant, et bénéficie d’une grande médiatisation qui tend, malheureusement à la banaliser. A la limite, la regardonsnous avec une certaine désinvolture…, tant qu’elle ne s’invite pas dans nos foyers, chez nos proches ou nos connaissances.

Revenons quand même sur un chiffre important  : la crise sanitaire a causé au total 15.435 décès au Maroc au 1er février, faisant des veuves, veufs, orphelins… par milliers. Et entre le 15 décembre 2021, date de la détection du premier cas du variant Omicron au Maroc, et le 1er février 2022, 637 personnes ont perdu la vie, soit une moyenne quotidienne de 13 morts, avec parfois près de 40 décès en une seule journée. Ce jeudi 3 février, un pic a été atteint avec 51 décès. Pourtant, actuellement, on ne s’émeut plus de ces statistiques macabres.

On se surprend même, dans une coupable indélicatesse intellectuelle, à relativiser le nombre de décès dus au variant Omicron, au regard notamment de sa forte contagiosité et du nombre important de contaminations. Mais une mort est toujours de trop quand elle s’invite dans un ménage. Et lorsque, dans une même famille, le virus emporte deux, voire trois personnes, c’est un véritable drame. D’où la nécessité de rester vigilant. Omicron n’est pas dangereux, dit-on. Mais Omicron n’en demeure pas moins un tueur, tout comme l’est le variant Delta à une échelle plus importante. Dès lors, la réponse la plus efficace face au Covid-19 et ses variants reste la vaccination.

En cela, le professeur Saïd Motaouakkil, membre du Comité scientifique et technique national, nous livre une information de taille. Selon lui, «83% des décès observés pendant cette vague d’Omicron ont été enregistrés chez les personnes non complètement vaccinées, d'un âge supérieur à 65 ans, avec comme facteurs de risque le diabète, l'hypertension et l'obésité». Des chiffres assez édifiants qui, peut-être, inciteront les plus récalcitrants à avoir un schéma vaccinal complet. 

 

Par D. William

 

 

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