La décision du gouvernement d'arrêter l'exécution de 15 milliards de dirhams au titre du budget d'investissement vise à prévenir l'aggravation du déficit budgétaire.
C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants. Sur le plan juridique, le gouvernement s'est fondé sur l'article 45 de la loi organique 14-00 modifiant et complétant la loi organique 7-98 relative aux finances. Celui-ci stipule que "le gouvernement peut, au cours de l'exercice financier, à condition d'en aviser les commissions parlementaires concernées, geler certains investissements si les circonstances économiques et financières l'exigent". Selon l’argentier du Royaume, les résultats préliminaires de la mise en œuvre de la Loi de Finances durant les trois premiers mois de 2013 font ressortir un déficit budgétaire de 16,8 Mds de DH, soit près de 2% du PIB. Parallèlement, les recettes fiscales sont en baisse de 2,8 Mds, tandis que les dépenses salariales ont augmenté de 1,1 Md de DH.