Le taux de mortalité par le cancer du col utérin, causé par le papillomavirus humain (HPV), a presque doublé au Maroc depuis 2012.
Selon les dernières données du Centre international de recherche sur le cancer (IARC), publiées sur Globocan 2018, le Maroc est passé de 2.258 nouveaux cas par an en 2012 à 3.388 nouveaux cas par an en 2018.
Le nombre de décès est passé de 1.076 en 2012 à 2.465 décès en 2018.
Déjà classé comme la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes au Maroc, ces taux demeurent toujours les taux de cancer du col de l’utérus les plus élevés de la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
«Le drame c’est que nous savons comment prévenir, détecter et traiter les maladies liées au HPV. Le manque de volonté politique, la stigmatisation et la désinformation sont autant d’obstacles à surmonter pour éliminer ces cancers et sauver des vies», déplore Alim El Gaddari, directeur d’ITPC-MENA.
En effet, la vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) prévient la majorité des cancers du col de l’utérus et autres cancers dus à l’HPV, tels que le cancer de l’anus, du pénis, certains cancers oropharyngées ainsi que les verrues génitales, indique-t-on.
Approuvé et disponible depuis 2006, ce vaccin est maintenant offert dans le cadre du programme national d'immunisation de plus de 90 pays dans le monde, comme la Libye, le Sénégal et les Emirats Arabes unis.
«Il est temps de vacciner nos enfants contre le HPV. Un vaccin aujourd'hui sauvera des vies demain», indique Pr. Aicha Kharbache, gynécologue obstétricienne, chef de service au CHU Avicenne de Rabat et vice-présidente de Ligue marocaine de lutte contre les MST.■