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Prix alimentaires mondiaux : Le spectre d'une hausse pouvant culminer à 20%

Prix alimentaires mondiaux : Le spectre d'une hausse pouvant culminer à 20%

-Les prix alimentaires mondiaux pourraient enregistrer des hausses comprises entre 8% et 20% dans le sillage de la guerre en Ukraine, a déclaré récemment l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

- Le conflit pourrait entraîner une baisse soudaine des exportations de blé de la Russie et de l’Ukraine, alors que cette céréale est l’aliment de base pour plus de 35% de la population mondiale.

Selon l’organisme onusien basé à Rome, la guerre ukrainienne menace d’aggraver sérieusement l’insécurité alimentaire dans le monde. La crainte de la FAO vient du fait que Kyïv et Moscou sont deux des poids lourds de l’exportation de céréales, représentant un tiers des exportations et surtout, d’engrais utilisés dans les champs de la moitié du monde.

« Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de la logistique de la production ukrainienne et russe de céréales et d’oléagineux, ainsi que les restrictions sur les exportations russes, auront des répercussions majeures sur la sécurité alimentaire », a affirmé dans une tribune aux médias, le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

Si le conflit maintient les prix du pétrole brut à des niveaux élevés et prolonge le déficit d’approvisionnement mondial, les prix des denrées alimentaires et des aliments pour animaux pourraient augmenter de 8 à 22 % par rapport à leurs niveaux déjà élevés. 

Les perturbations subies par la production et les filières d’approvisionnement et d’acheminement des céréales et des graines oléagineuses, et les restrictions imposées aux exportations de la Russie, entraîneront naturellement des « répercussions sensibles sur la sécurité alimentaire ».

Devant un tel scénario, « huit à treize millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition à travers le monde en 2022/23 », alerte la FAO. Elle signale que la progression de la malnutrition sera particulièrement marquée dans les régions d’Asie-Pacifique et d’Afrique subsaharienne.

La Russie est le premier vendeur de blé au monde, tandis que l’Ukraine est le cinquième. Tous deux fournissent 19 % de l’orge, 14 % du blé et 4 % du maïs du monde, et vendent 52 % de l’huile de tournesol.  

Les « perturbations » du conflit ne manqueront pas d’avoir un impact sur le marché mondial en raison de sa « dépendance » sur ces deux pays en guerre, fait valoir la FAO. 

Cela est particulièrement le cas de la cinquantaine de pays qui dépendent des importations de blé et se procurent 30 %, voire plus, de leur blé auprès de la Russie et de l’Ukraine, dont nombre d’entre eux, se situent en Afrique du Nord, en Asie et au Proche-Orient et comptent parmi les pays les moins avancés ou à faible revenu et à déficit vivrier.  

L’Égypte, la Turquie, le Bangladesh et l’Iran, qui sont les plus grands importateurs de blé, achètent plus de 60 % de leur blé à l’Ukraine et la Russie, en important des quantités très importantes.

Le Liban, la Tunisie, le Yémen, la Libye et le Pakistan sont eux aussi fortement dépendants de ces deux pays pour leur approvisionnement en blé.

 

FAO

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