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Qualité des eaux de baignade : Trois régions concentrent la majorité des stations non conformes

Qualité des eaux de baignade : Trois régions concentrent la majorité des stations non conformes

 

Le Département de l’Environnement a mis en œuvre un programme de surveillance de la qualité des eaux de baignade depuis des années.

 

Ce programme s’est renforcé après l’adoption de la loi 81-12 sur le littoral, notamment l’article 35 qui exige le contrôle régulier ainsi que le classement des plages selon la qualité des eaux de baignade.

En effet, le nombre de plages objet de surveillance au titre de ce programme est passé de 18 plages en 1993 à 79 en 2002 et à 175 plages en 2020 (461 stations). Les campagnes de surveillance se font annuellement pendant la saison estivale de mai à septembre avec un rythme bimensuel.

Sur la base des résultats de surveillance, l’évaluation et la classification de la qualité des eaux de baignade des plages se fait conformément à la norme marocaine (NM.03.7.199). Cette dernière, qui vise à instaurer une gestion proactive de la qualité des eaux de baignade, est fondée sur une classification des eaux en se basant sur le traitement statistique des résultats des 4 dernières années à savoir 2017 – 2020 et suivant 4 catégories de qualité : « Excellente », « Bonne » et « Suffisante », qui sont conformes à la baignade et la catégorie « Insuffisante », non conforme à la baignade. Les seuils de conformité sont plus sévères que l’ancienne norme avec l’ajout de l’élaboration de profils de gestion des eaux de baignade.

Ces profils consistent, d’une part à identifier les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux de baignade et d’affecter la santé des baigneurs et d’autre part, de proposer des plans d’action et de gestion en tant qu’outils d’aide à la prise de décision.

Les résultats de cette année, ont montré que 87,06 % des stations sont conformes avec l’enregistrement d’une augmentation de la  catégorie « Excellente », ce qui  reflète les efforts déployés notamment en matière d’assainissement liquide et infrastructures sanitaires par les acteurs, les opérateurs et les gestionnaires des plages pour l’amélioration de la qualité des eaux de baignade.  Tandis que 12,94 % des stations sont non conformes, ce qui représente 55 stations, réparties sur 29 plages, dont la majorité sont situées au niveau des régions : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra. Les principales causes de dégradation sont généralement dues à l’influence des rejets d’eaux usées et les apports des Oueds et des cours d’eau, conjuguées à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène au niveau des plages.

Par ailleurs, 161 profils des eaux de baignade ont été réalisés jusqu’à 2020, dont 26 ont fait l’objet d’une actualisation selon les exigences de la nouvelle norme.

Aussi, et conformément aux exigences de l’article 35 de la loi 81-12 sur le littoral et de la norme marocaine NM 7.03.199 relative à la gestion de la qualité des eaux de baignade, le Département de l’Environnement a mis en place un site Web du Laboratoire National des Etudes et de Surveillance de la Pollution (LNESP) afin de communiquer les résultats dudit programme. Cette initiative, qui répond également aux dispositions de la loi n° 13-31 relative au droit d’accès à l'information, fournit certaines fonctionnalités, notamment : (i) la mise à jour régulière des résultats de la qualité des eaux et (ii) facilite l’accès aux acteurs régionaux et locaux via des identifiants, leur permettant ainsi le téléchargement des bulletins d’information afin qu’ils assurent un affichage régulier de ces résultats.

Dans le même contexte une application « Iplages » a été développée par le LNESP, qui fournit plusieurs informations sur les plages, telles que la qualité des eaux de baignade, l’itinéraire, les infrastructures et les services disponibles sur les lieux.Concernant le sable, 60 plages ont fait l’objet de surveillance de leur qualité, qui a porté sur la réalisation de campagnes de prélèvement du sable pour analyses physico-chimiques et mycologiques (différents dermatophytes) et la réalisation de campagnes de typologie des déchets marins des plages.

Selon les résultats des analyses chimiques du sable, seulement des traces de certains éléments ont été enregistrées sans dépasser les seuils de référence. Alors que la qualité mycologique, a révélé la présence de quelques champignons au niveau de certaines plages, qui ne présentent pas en général de risque pour la santé.

Quant aux déchets marins des plages, ils se caractérisent par la prépondérance de la catégorie "Plastique/polystyrène", qui représente à elle seule un taux d’environ 86% de la totalité des déchets marins au niveau national ; et les sous-catégories : « Mégots et filtres de cigarettes », « Bouchons et couvercles en plastique » et « Emballages de chips /de friandises / baguettes de bonbons » se positionnent en tête du classement des Top 10 et représentant à elles seules 61% de la totalité des déchets collectés au niveau national.

 

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