La politique est d’abord affaire de conviction : ça, c’était à la belle époque. Aujourd’hui, la politique tend de plus en plus à être considérée par certains comme un raccourci… pour réussir socialement. Réussir par tous les moyens, quitte à se compromettre. Visiblement, c’est ce qui est arrivé au député à la première chambre du Parlement et président de la municipalité de Had Soualem, Zine El Abidine El Houass. Poursuivi pour chantage, falsification, faux et usage de faux et corruption, on aurait découvert et saisi chez lui la bagatelle de 170 MDH. De quoi évidemment choquer l’opinion publique, d’autant qu’il paraît bien difficile d’expliquer la détention à domicile d’autant d’espèces, mais également leur provenance.
Au-delà, cette affaire renforce l’opinion (à tort ou à raison) que se font nombre de citoyens sur les élus : des corrompus qui oublient que leur mission est d’être au service de la collectivité et non l’inverse. Et c’est la multiplication de telles affaires qui conforte cette conviction dans la conscience collective, même si on ne peut mettre tout le monde dans la même besace : il y a (heureusement) des élus qui sont très honnêtes et conscients de leur responsabilité vis-à-vis de la communauté. Sauf que leur travail est noyé dans tous ces scandales qui ternissent leur image. Et quand des élus usent et abusent de leur pouvoir pour s’enrichir sur le dos des citoyens, ça la fout mal. Mais que peut-on y faire ? A chaque troupeau sa brebis galeuse.■
D. W.