Pour la reprise de ses événements, la galerie de l’Institut français de Rabat entame sa saison avec l’exposition d’un duo de photographes : Brahim Benkirane et Alexandre Chaplier. Un regard à quatre yeux sur le monde, sur sa vitesse effrénée et sur ses collisions urbaines.
Comme le précise le catalogue de l’exposition, prévue du 27 septembre au 26 octobre 2024 : «À travers un périple qui les a menés de Tanger à Agadir et de Safi à Oujda, Brahim Benkirane et Alexandre Chaplier ont exploré les routes oubliées du Maroc, celles d’une époque révolue, désormais éclipsées par la rapidité des autoroutes.
‘Slow Up’ nous invite à ralentir, à savourer chaque instant et à embrasser la beauté des rencontres fortuites et des paysages qui défilent.
Leur travail en noir et blanc et en couleurs offre une tension poétique entre l’évasion et l’intimité, entre le mouvement et les pauses contemplatives, capturant l’essence même du voyage. Cette série est une ode à la lenteur, à la rêverie, et à la profonde humanité qui se révèle lorsque nous prenons le temps de regarder au-delà de l’horizon.»
Dans un monde livré à une frénésie de tous les instants, il est crucial de faire une pause, une longue pause, appuyer sur les freins, aller doucement, s’arrêter quand il le faut, prendre son temps, de penser, d’observer, de contempler, de réfléchir ou juste revendiquer son droit à l’immobilité dans un monde où tout le monde bouge dans tous les sens, créant des embouteillages humains monstrueux et des collisions émotionnelles profondes.
Pour les organisateurs de cette exposition, cette vitesse de la vie post-moderne est associée à «L’épopée de l’automobile et des autoroutes procède du même phénomène : aller plus vite et plus efficacement d’un point A à un point B.
Le développement du maillage autoroutier est symptomatique d’une société moderne où tout doit se faire de manière efficace et rapide.
«Ralentir / Kheffef / Slow up» d’Alexandre Chaplier et Brahim Benkirane nous invite à nous en extraire, et prend la dimension d’un véritable plaidoyer en faveur de l’acceptation du temps qui passe».