Sous la cape de la liberté d’expression, on ne peut s’autoriser toutes les dérives.
La recherche de buzz, pour se faire une notoriété éphémère, peut parfois conduire à verser dans un libertinage condamnable.
C’est ce qui arrive souvent quand on s’extasie sur les réseaux sociaux sans retenue et sans faire preuve de discernement.
Le Youtubeur qui se fait appeler "Moul Kaskita" en fait aujourd’hui l’amère expérience.
Arrêté le 1er décembre suite à la publication d'une vidéo comprenant des injures à l'encontre des citoyens marocains et des propos touchant à leur dignité et à leurs institutions constitutionnelles, il a été déféré mardi devant la justice.
Ses propos ont indigné plusieurs citoyens qui ont envoyé des plaintes au ministère public.
Le procureur du Roi indique dans un communiqué que l’enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a montré que plusieurs expressions contenues dans cette vidéo n'ont aucun rapport avec la liberté d'expression et constituent, du point de vue juridique, des crimes sanctionnés par la loi.
De même, poursuit la même source, le mis en cause a pris l'habitude de produire et publier des vidéos sur "Youtube", traitant de sujets qui font le buzz, ce qui lui rapporte des revenus mensuels de 20.000 à 30.000 DH.
Les investigations ont aussi révélé que cet individu avait reçu d'importants transferts d'argent de l'étranger en contrepartie de ses activités.
Le suspect a été déféré devant le tribunal en état d'arrestation.
Il sera poursuivi, conformément à la loi, pour son implication présumée dans le délit d'injures publiques à l'égard d'individus, outrage à la pudeur à travers des gestes et des comportements obscènes, outrage aux institutions constitutionnelles et possession de drogue.
Le message est clair : tout n’est pas permis sur les réseaux sociaux.
"Moul Kaskita" s’est bien pris les pieds… dans la toile.