Quelque 407,5 millions de personnes en Afrique ont été touchées par des catastrophes naturelles entre 2000 et 2022, a indiqué lundi la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), basée à Addis-Abeba.
Au cours de cette période, 4,2 millions de personnes se sont retrouvées sans abri, 53 610 personnes sont mortes et 52 205 ont été blessées, précise la CEA dans son rapport économique sur l'Afrique 2023 (ERA 2023) qui sera rendu public le 18 décembre courant à Abuja, au Nigeria.
Intitulé : " Renforcer la résilience de l'Afrique aux chocs économiques mondiaux ", le rapport "montre que les chocs climatiques sont généralement fortement corrélés avec la composante cyclique de la croissance du PIB et non avec la tendance à long terme en Afrique, ce qui suggère qu'une partie de la volatilité observée dans la croissance émane de chocs induits par le climat", souligne-t-on.
Une augmentation de la température au-delà d'un seuil de 0,7 degré centigrade entraîne une réduction de la croissance du PIB réel, relève la même source, notant qu’”avec un changement de température de 1,8 degré centigrade, ce qui devrait être le cas d'ici 2030, si les tendances actuelles persistent, nous pourrions nous attendre à une baisse de 2 points de pourcentage de la croissance du PIB réel, ce qui éroderait les bénéfices des chocs positifs, tels que l'envolée des prix des matières premières, et amplifierait l'impact des chocs négatifs”.
“En outre, les résultats préliminaires du rapport montrent que la fréquence des catastrophes naturelles augmente directement les niveaux de la dette publique.
Une augmentation d'une unité des catastrophes naturelles pourrait conduire à une augmentation de 0,25 point de pourcentage du ratio de la dette publique nette par rapport au PIB”, est-il indiqué.
De manière plus significative, “le changement climatique en Afrique tend à faire dérailler la réduction de la pauvreté et, dans certains cas, à détruire les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent principalement de l'agriculture et des petites entreprises.
Les sécheresses, les inondations, les gelées et autres événements naturels qui entraînent de mauvaises récoltes affectent le bien-être des ménages qui vivent dans les zones rurales et les petites villes”, ajoute la CEA dans son rapport.