La Cour suprême du Brésil a condamné, jeudi, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, à 27 ans et trois mois de prison en régime fermé, dans le cadre d'un procès historique pour tentative de coup d’État.
La peine a été fixée après la condamnation de Bolsonaro (2019-2022) par un collège de juges par 4 voix contre 1, pour organisation criminelle armée, tentative d’abolition violente de l’État démocratique de droit, tentative de coup d’État, dommages aggravés par la violence et menaces graves, ainsi que dégradation de patrimoine protégé.
Outre Bolsonaro, sept autres anciens collaborateurs ont été aussi condamnés, dont l'ex-ministre du Cabinet de Sécurité institutionnelle Augusto Heleno ; l'ex-ministre de la Défense Paulo Sérgio Nogueira ; le général Walter Braga Netto et ex-ministre et colistier lors de l’élection de 2022 ; l'amiral Almir Garnier, ex-commandant de la Marine ; l'ex-ministre de la Justice, Anderson Torres ; l'ex-directeur de l’Agence brésilienne du renseignement, Alexandre Ramagem.
Malgré la détermination de la durée de la peine, aucun des condamnés ne sera incarcéré immédiatement. Ils disposent d’un droit de recours qui peut permettre de renverser la décision. La prison ne sera effective qu’en cas de rejet définitif de ces appels.
Ce verdict historique intervient dans un contexte de polarisation politique extrême, à moins d’un an de l’élection présidentielle de 2026, et marque un tournant majeur pour le système judiciaire et l’avenir politique du Brésil.