Collèges, lycées, bars, cafés et restaurants vont fermer dans 38 communes danoises, dont Copenhague et les deux autres plus grandes villes du pays, pour contenir la flambée des cas de nouveau coronavirus, a annoncé lundi la Première ministre.
«L'infection est trop élevée et la situation est trop préoccupante. Par conséquent, nous devons prendre des mesures pour contrôler l'infection et donc l'épidémie», a justifié lors d'une conférence de presse Mette Frederiksen, qui appelle les Danois à ne pas fêter Noël ni le Nouvel An à plus de dix.
Comme au printemps, les collégiens et les lycéens retrouvent l'enseignement en ligne, à partir de mercredi, date à laquelle bars, cafés et restaurants doivent rester fermés - à l'exception de la vente à emporter.
Bibliothèques, salles de sport et cinémas et théâtres doivent également baisser le rideau.
Ces restrictions sont valables jusqu'au 3 janvier afin de maîtriser la hausse des cas qualifiée «d'exponentielle» par le ministre de la Santé, Magnus Heunicke.
Les autorités sanitaires ont enregistré lundi un record quotidien de 2.046 cas en 24 heures, selon l'Autorité danoise de contrôle des maladies infectieuses. Les cas pourraient selon les autorités sanitaires avoisiner les 4.000 quotidiens d'ici Noël dans ce pays de 5,8 millions d'habitants, a rapporté la télévision publique DR.
Mette Frederiksen avait évoqué dès dimanche soir un « semi-confinement ciblé et géographique», lors d'une allocution vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Ces mesures concernent les zones les plus touchées du pays scandinave, Copenhague et sa banlieue, ainsi que les deux autres principales villes du Danemark, Aarhus (ouest) et Odense (centre), lesquelles concentrent près de la moitié des habitants du royaume nordique.
Le Danemark, qui peine à infléchir la hausse du nombre de cas, avait déjà annoncé mardi abaisser la jauge des activités extrascolaires de 50 à 10 et appelé à encore étendre le télétravail dans la région de Copenhague pour tenter de freiner les contagions.
Ces mesures suivaient une première série de restrictions prises fin octobre à l'amorce de la deuxième vague qui frappe l'Europe, qui sont elles maintenues jusqu'au 28 février.