(Ph. AFP)
Le parquet fédéral belge a confirmé, mercredi, la piste de l'attentat terroriste concernant l’auteur de la fusillade de Liège, qui a fait mardi trois morts, dont deux policières et quatre blessés.
"Les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'il pourrait s'agir d’un attentat terroriste", a précisé la porte-parole du parquet fédéral lors d’une conférence de presse, ajoutant que l'enquête "se concentre actuellement sur la question de savoir s'il a agi seul".
«Le parquet fédéral s’est saisi de l’affaire parce que les premiers éléments de l’enquête favorisent la piste de l’attentat terroriste», a-t-elle indiqué.
Parmi ces éléments, a-t-elle expliqué, «le modus operandi qui consiste notamment à attaquer des policiers et s’emparer de leur arme de service et des informations de la police fédérale et de la sureté de l’État selon lesquelles l’auteur de la fusillade était en contact avec des personnes radicalisées».
L’assaillant Benjamin Herman, un belge né en 1982, est un délinquant multirécidiviste.
Il purgeait une peine de prison qui devait s’achever en 2020 pour des faits de droit commun. Il a bénéficié d’un congé pénitentiaire de deux jours et devait retourner à la prison mardi soir, a précisé le parquet fédéral.
La fusillade s'est produite, mardi vers 10h30 HL, sur une grande artère de la ville de Liège. L'assaillant a attaqué à l'arme blanche deux policières avant de s'emparer de leurs armes de service.
Il a ouvert le feu sur les deux agents ainsi que sur un jeune homme de 22 ans qui se trouvait dans sa voiture, avant de prendre la fuite et de se réfugier dans l'enceinte d'un lycée, où il a pris une femme de ménage en otage.
L’assaillant est ensuite sorti du lycée en tirant des coups de feu avant d’être abattu par la police. Cet échange de coups de feu a fait quatre blessés parmi les agents de police.
Selon le parquet, l'auteur de la fusillade est également suspecté d’un meurtre qu’il aurait commis dans la nuit de lundi à mardi dans la région liégeoise.
Cette nouvelle attaque a plongé le pays dans l’émoi et plusieurs questions se posent sur les circonstances de ce drame.
Le niveau de la menace sécuritaire dans le pays a été maintenu à 2 sur une échelle de 4, suite à une évaluation de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM), alors que des mesures de vigilance et de sécurité ont été renforcées dans les aéroports et autour des sites stratégiques.■