Près de 600 organisations de la société civile espagnole ont rejoint un appel à une grève féministe de 24 heures le 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, en vue de défendre les droits des femmes et dénoncer notamment l’écart salarial par rapport aux hommes.
Il s’agira de la première grève générale féministe en Espagne. Des organisations de divers secteurs se sont mobilisées pour réussir ce débrayage, qui ne concerne pas seulement un arrêt de travail, mais également le refus d’effectuer les tâches ménagères, de faire des achats ou d’étudier, ont relevé les médias citant la Commission 8 mars, chargée de coordonner les différentes mobilisations.
Les femmes sont appelées également à descendre dans la rue le 8 mars pour faire entendre leur voix et réclamer, entre autres, l’égalité et l’accès aux postes de décision et d’avoir les mêmes opportunités que les hommes, sous le thème général "Si nous nous arrêtons, le monde s’arrêtera".
Par ailleurs, diverses administrations et institutions ont anticipé l’appel à la grève féministe en annonçant la mise en place de services minimums le 8 mars, notamment dans les transports, les écoles et les hôpitaux.
De même, le transport ferroviaire sera perturbé jeudi en Espagne, avec 200 trains, sur un total de 568, qui ne circuleront pas sur le réseau interurbain, selon une résolution de la compagnie ferroviaire nationale Renfe.
Concernant les trains à grande vitesse (AVE) ou couvrant des longs trajets, 105 sont annulés, alors que 72% du service sera assuré.
Des scientifiques, chercheuses, professeures, sportives, avocates, étudiantes et femmes du milieu de la culture et des arts et militantes de la société civile avaient relayé à travers les réseaux sociaux une campagne pour annoncer qu’elles ne travailleront pas le 8 mars, recueillant des milliers de soutiens.
Les deux principales centrales, les Commissions ouvrières (CCOO) et l'Union générale des travailleurs (UGT), qui dans un premier temps n'avaient pas lancé d'appel à la grève, ont finalement préconisé un arrêt de travail de deux heures.■