Le niveau d'alerte concernant le volcan Anak Krakatoa, à l'origine du récent tsunami, a été relevé jeudi à "élevé" par les autorités indonésiennes qui craignent d'éventuelles vagues meurtrières.
"Nous avons relevé le niveau d'alerte en raison d'un changement des caractéristiques de l'éruption", a indiqué Kus Hendratno, un responsable de l'Observatoire du Krakatoa, dans une déclaration à la presse.
Le périmètre de sécurité a été élargi à un rayon de cinq kilomètres autour de l'Anak Krakatoa, avertissent les autorités indonésiennes qui ont appelé les habitants à se tenir à l'écart du littoral, après le tsunami qui a secoué samedi dernier les rives indonésiennes du détroit de la Sonde.
Le tsunami "volcanique" a été provoqué, selon des experts, par une éruption modérée qui a engendré un effondrement sous-marin d'une partie du volcan et le déplacement de masses d'eau.
Le volcan Anak crachait toujours des nuages de cendres, alors que des nuées ardentes dévalaient ses pentes, d'où le risque accru pour les bateaux naviguant dans ses parages.
L'aviation civile a demandé, de son côté, à tous les avions d'éviter la zone volcanique.
Située sur la ceinture de feu du Pacifique, l'Indonésie relève d'une zone à forte activité sismique volcanique et compte pas moins de 127 volcans actifs.
En 2004, au lendemain de Noël, un tsunami avait fait 220.000 morts dans 14 pays riverains de l'océan Indien, dont 168.000 Indonésiens, soit l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l'Histoire.■