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La stratégie funeste d’Israël, une tragédie palestinienne

La stratégie funeste d’Israël, une tragédie palestinienne

Hamas – Israël : 57 jours de guerre, 1.400 morts côté israélien, plus de 14.500 Palestiniens tués dans la bande de Gaza. Le décompte macabre se poursuit toujours, ralenti par les trêves induites par l’épisode actuel d’échange d’otages entre les deux belligérants. Et après ?

Après, l’offensive aveugle de Tsahal sur Gaza a repris de plus bel, avec l’objectif affiché et assumé de détruire le Hamas. A quel prix ? Au prix du sang de beaucoup d’innocents : hommes, enfants, femmes, cyniquement considérés comme des dommages collatéraux. 

Les appels incessants de la communauté internationale n’y changent rien : Israël poursuit sa vengeance aveugle suite aux attaques perpétrées par le Hamas sur son territoire le 7 octobre. Sans pour autant proposer de solution politique. 

Détruire le Hamas, si tant est qu’Israël y arrive, est une chose. Le règlement de la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légalité internationale, avec notamment un Etat indépendant ayant Al-Qods orientale comme capitale, en est une autre. Or, jusqu’à présent, l’unique obsession du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est de faire tonner les armes, omettant sciemment la solution politique susceptible de garantir une paix durable dans la région. 

Le problème restera donc entier, même après l’anéantissement supposé du Hamas.

Inintelligence politique 

La stratégie adoptée actuellement par Israël plante, tout au plus, les germes d’une violence future. Car ce n’est pas en tuant à l’aveugle des Palestiniens et en continuant à les priver de leurs droits légitimes qu’ii va mettre un point final à ce conflit. Cela procède d’une forme d’inintelligence politique.
Au sortir de cette guerre Hamas-Israël, qui va laisser des empreintes douloureuses sur des générations entières, les maigres perspectives de résolution de ce conflit vont donc fondre comme neige au soleil. Les divergences et les ressentiments seront trop importants pour espérer fumer le calumet de la paix.

Avant cette guerre déjà, la situation était complexe. Les négociations pour parvenir à une solution durable oscillaient entre espoir et désillusion, avancées timides et reculs décourageants. Les frontières, le statut de Jérusalem et le droit au retour des réfugiés palestiniens… sont autant de thèmes qui résonnent comme des échos d'une histoire marquée par des souffrances incommensurables.

Encore aujourd’hui, ces questions ne sont pas simplement des lignes tracées sur une carte, mais des cicatrices historiques, des blessures toujours à vif.

L'idée d'une solution à deux États, bien que noble, se heurte à une arithmétique politicienne israélienne malsaine, sur fond de suspicions profondément enracinées et de décennies d'animosité. 

Le droit au retour des réfugiés palestiniens, loin d'être simplement une question politique, porte le poids d'une tragédie humaine. Il soulève également des préoccupations politiques majeures, étant perçues comme une menace directe contre l’existence de l’État d’Israël. 

La garantie de la sécurité d'Israël ajoute une complexité supplémentaire à ce conflit.

Aujourd’hui, plus que jamais, il semble que la résolution du conflit israélo-palestinien ne soit pas simplement une quête diplomatique : c'est une exigence morale et humanitaire. La paix dans cette région du monde ne devrait pas être un rêve inatteignable, mais un objectif prioritaire de la communauté internationale. Chaque jour d'inaction est un jour de souffrance supplémentaire pour les Palestiniens, qui vivent dans l'ombre de cette discorde et subissent ce conflit comme une sentence perpétuelle.

La cohabitation pacifique ne doit pas être un idéal lointain, mais une réalité quotidienne. Pour cela, il faut qu’Israël se conforme à la légalité internationale et souscrive à la solution à deux Etats. Pour mettre définitivement fin aux pleurs étouffés des enfants de Gaza. Aux souffrances des Palestiniens. Aux vies brisées par des décennies de brimades, d’humiliation et de privation. 

 

F. Ouriaghli

 

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