La livre sterling chuterait de 10% immédiatement après le départ britannique de l'Union européenne (UE), prévu le 31 octobre, a averti, jeudi, l'Office de responsabilité budgétaire (OBR) dans ses dernières prévisions économiques.
Selon l'OBR, le Royaume-Uni devrait également entrer en récession en cas de Brexit sans accord, alors que les prix de l'immobilier résidentiel chuteraient de près de 10% entre début 2019 et fin 2021.
"Le Royaume-Uni devrait entrer en récession au quatrième trimestre 2019, pour une durée d'un an, tandis que le PIB perdrait 2,1%", précise l'OBR dans son rapport prévisionnel.
Le Fonds Monétaire International (FMI) avait établi deux scénarios à la sortie britannique de l'Union européenne : un "no-deal dur" et un "no-deal doux".
Les prévisions de l'OBR s'appuient sur un scénario de "no-deal doux".
Dans cette hypothèse, un régime tarifaire temporaire annoncé par le gouvernement devrait permettre à 87% des produits importés d'être exemptés de taxes d'importation pendant un an, avant de passer aux taux pour les "nations les plus favorisées" par l'Union Européenne, qui tournent autour de 4%. Les 13% de produits restants feraient en revanche immédiatement l'objet de tarifs douaniers.
D'ici à la mi-2021, le PIB serait 4% plus bas que ce qu'avait prévu l'OBR en mars dernier en cas de Brexit avec accord. Cependant, l'économie se reprendrait quelque peu ensuite, alors qu'en début de 2024, le PIB ne serait finalement inférieur que de 1,6% à ce que l'OBR envisageait en cas de Brexit avec accord.
Les deux candidats à la succession de Theresa May à Downing Street, Boris Johnson et Jeremy Hunt, n'ont pas écarté l'hypothèse d'une sortie britannique de l'UE sans accord, le 31 octobre 2019.■