La justice japonaise a émis jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de l'ancien grand patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn, et de trois complices présumés dans sa fuite spectaculaire au Liban, rapportent les médias locaux.
Outre un mandat d'arrêt contre Ghosn pour avoir quitté illégalement le pays en violation des conditions de sa liberté sous caution, deux autres ont été émis contre Michael Taylor, 59 ans, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, le fils de ce dernier, Peter Taylor, 26 ans, et George Zayek, un Libanais de 60 ans également soupçonné d'avoir participé à l'exfiltration, rapporte l'agence de presse japonaise "Kyodo".
Accusé de malversations financières au Japon, Ghosn avait été arrêté fin 2018 et avait passé 130 jours en prison après lesquels il avait obtenu une libération sous caution, accompagnée de conditions très strictes.
Ghosn, qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au Japon, fait l'objet de quatre inculpations : deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.
L'ancien grand patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors est soupçonné d'avoir quitté le Japon le soir du 29 décembre en se dissimulant dans un caisson de matériel audio.
Ghosn a refusé pour le moment de confirmer ou d'infirmer les détails de son évasion du Japon.
Une demande d'arrestation a été émise à son encontre début janvier via Interpol, à l'attention des autorités libanaises. Cependant, le Liban n'a pas d'accord d'extradition avec le Japon.■