La nouvelle mine d'or des pirates informatiques et la plateforme idéale pour le cybercrime demeurent les appareils mobiles, les téléphones et les tablettes confondues, selon les résultats d'une étude.
Les usagers n'ont pratiquement pas conscience des risques associés à la sécurité lorsqu'ils naviguent sur le Web et effectuent des transactions après s'être connectés sur un réseau sans fil non sécurisé dans un café ou une place publique.
C'est ce que confirme Stefano Tiranardi, directeur régional et spécialiste de la sécurité informatique chez Symantec, en interprétant les données du rapport Norton sur la cybercriminalité à la suite d'une enquête dans 24 pays.
Au Canada seulement, 7 millions de personnes ont été victimes de cybercriminels au cours des 12 derniers mois pour des coûts directs de 3,09 milliards de dollars, soit une moyenne de 383 dollars par personne.
Il y a seulement un an, le coût moyen était de 169 dollars.
En 12 mois, le crime a été deux fois plus payant.
Ailleurs dans le monde, l'enquête dévoile des coûts de 116,29 milliards, avec un coût direct par victime de 307 dollars.
"Les pirates sont de plus en plus créatifs. Les attaques sont plus ciblées et mieux organisées. Les cybercriminels ne visent plus quelques sous par attaque, mais des gros montants", souligne-t-il.
Au Canada, plus d'un tiers (32%) des adultes utilisateurs de téléphones intelligents rapportent avoir été victimes d'actes de cybercriminalité. Pire, plus de 60% des utilisateurs ne savent pas qu'il existe des solutions de sécurité pour leur appareil mobile.
"Les risques sont très élevés avec les appareils mobiles dont les ventes sont en croissance constante, alors que c'est le déclin avec les ordinateurs de table et les portables, soutient-il.
Il y a 10 ans, les téléphones n'étaient pas sophistiqués. Aujourd'hui, ce sont de véritables ordinateurs et les règles de sécurité pour les ordinateurs n'ont pas suivi dans l'utilisation des appareils mobiles".. ■