A 39 ans, Emmanuel Macron est depuis dimanche le 8ème président de la 5ème République. Une surprise ? Pas tellement. Les sondages le donnaient déjà vainqueur au lendemain du premier tour. Mais il faut reconnaître que rien n'était gagné d'avance, les probables reports de voix faisant craindre le pire jusqu'au dernier moment. Le pire, c'était évidemment l'arrivée du Front national au pouvoir. Et ce, au regard de la poussée de l'extrême droite, qui est aujourd'hui solidement installée sur la scène politique européenne. Les Français ont donc eu des sueurs froides, mais ont néanmoins réussi à mettre fin aux ambitions d'une Marine Le Pen qui a pu, toutefois, rallier pas moins de 11 millions d'élécteurs à sa cause.
Ouf de soulagement, surtout pour tous ces émigrés établis en France ! Après l'élection de Macron, ils ont d'ailleurs laissé exploser leur joie. Pas forcément parce qu'ils adhèrent à son programme, mais plutôt parce que le FN a été battu. Cependant, après l'euphorie, il faudra revenir à la raison. Macron ne dispose pas d'une baguette magique et la situation des émigrés dans l'Hexagone ne va pas changer de sitôt, particulièrement pour ceux qui sont dans l'illégalité et la précarité. Croire le contraire serait utopique, surtout dans cette France profondément divisée qui a du mal à résorber un chômage endémique.
D. W.