Un tribunal de Tokyo a décidé lundi de prolonger de nouveau de 10 jours la garde à vue du PDG de Renault, Carlos Ghosn, dans le cadre d'une accusation d'abus de confiance.
Le juge a accepté la requête du procureur qui estime avoir besoin de plus de temps pour décider ou non d'inculper Ghosn sur ces nouvelles charges, a indiqué le tribunal.
L'ex-président de Nissan est détenu au Japon depuis le 19 novembre et déjà inculpé une première fois pour avoir minoré ses revenus sur 5 ans dans des documents remis aux autorités boursières japonaises.
Dans le troisième volet en cours de cette affaire, le parquet soupçonne Carlos Ghosn d'avoir "failli à sa fonction de PDG et d'avoir causé un préjudice à Nissan".
Concrètement, le bureau des procureurs lui reproche d'avoir fait couvrir par Nissan "des pertes sur des investissements personnels" au moment de la crise financière d'octobre 2008, ce qu'il nie selon les médias citant ses avocats.
La somme incriminée s'élève à 1,85 milliard de yens (14,5 millions d'euros).
L'Américain Greg Kelly, administrateur de Nissan arrêté le 19 novembre au Japon en même temps que Carlos Ghosn, a en revanche été relâché la semaine passée sous caution, la raison pour laquelle Ghosn est désormais encore retenu ne le concernant pas.