L’Iran montre les crocs et reste déterminé à reprendre son programme nucléaire.
Il faut dire que depuis que les Etats-Unis ont pris, en mai 2018, la décision de se retirer de l’accord international sur le nucléaire iranien et de multiplier les sanctions économiques, Téhéran s’est rebellé.
Et ne souhaite visiblement plus se conformer aux termes de l’accord.
Simple intox de la part des dirigeants iraniens ?
A Paris, on s’inquiète de la situation.
La France a exprimé dimanche sa "grande inquiétude" après l'annonce par l'Iran qu'il recommençait à enrichir de l'uranium à un taux prohibé par l'accord nucléaire de Vienne.
"Nous demandons fermement à l'Iran de mettre un terme à toutes les activités non conformes à ses engagements au titre du JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action)", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué.
«La France constate avec une grande inquiétude que l’Iran a annoncé aujourd'hui avoir engagé la production d’uranium enrichi au-delà de la limite de 3,67% fixée par le JCPOA», a indiqué la porte-parole du Quai d’Orsay.
«La France est en contact étroit avec les partenaires concernés pour engager la nécessaire désescalade des tensions liées au dossier nucléaire iranien», a poursuivi la même source.
L'annonce de Téhéran survient sur fond de tensions exacerbées entre l'Iran et Washington, faisant craindre un embrasement dans la région du Golfe.
D’ailleurs, dimanche, le président américain Donald Trump a sommé l’Iran de "faire attention", tandis que son secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, a de son côté indiqué dans un tweet que les actions de Téhéran "conduiraient à un isolement accru et à des sanctions".
Selon Pompeo, "le régime iranien, armé de l'arme nucléaire, constituerait un danger encore plus grand pour le monde".
Reste à savoir maintenant si l’Iran fera marche arrière.■